Article rédigé par Sputnik news, le 25 septembre 2021
Source [Sputnik news] Ces derniers mois en Haïti, l’assassinat du Président et le dernier séisme ont poussé des milliers de citoyens à quitter l’île. Un nouvel exode bien gênant pour Joe Biden, qui avait promis de se montrer plus conciliant envers les migrants.
"Je ne serai pas associé à la décision inhumaine et contre-productive des États-Unis d’expulser des milliers de réfugiés et d’immigrants clandestins vers Haïti", tonne Daniel Foote, l’envoyé spécial de Washington en Haïti. Dans sa lettre de démission remise le 22 septembre au secrétaire d’État, Anthony Blinken, l’ex-émissaire critique même l’influence américaine sur la "perle des Antilles", évoquant la nécessité pour les Haïtiens de retrouver leur pleine souveraineté.Il souligne aussi se trouver dans un pays où "les officiels américains sont confinés dans des complexes sécurisés en raison du danger posé par les gangs armés".
Professeur de science politique et spécialiste d’Haïti, Roromme Chantal souligne à notre micro qu’il s’agit de la toute première fois qu’un membre du personnel américain en Haïti ose ouvertement s’opposer à Washington:"Joe Biden avait placé une grande confiance en Daniel Foote quand il l’a envoyé en Haïti pour trouver des solutions à la crise après l’assassinat du Président. […] Daniel Foote est bien conscient que son geste va faire du mal à l’image des États-Unis et de Joe Biden, qui était censé se distinguer de Donald Trump", observe le professeur de l’Université de Moncton, au Canada.Cette démission surprise fait effectivement suite à la décision de l’Administration Biden d’expulser plusieurs milliers de migrants haïtiens vers leur pays d’origine.
Dans la troisième semaine de septembre, au moins 15.000 migrants en provenance d’Haïti ont réussi à pénétrer le territoire américain du côté du Texas, après avoir franchi le Rio Grande.retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici
25/09/2021 06:00