Article rédigé par Valeurs actuelles, le 08 septembre 2021
Source [Valeurs actuelles] Invité sur le plateau de BFM TV, le député du RN Gilbert Collard a évoqué la probable candidature d’Eric Zemmour, évoquant une hypothèse « menaçante » pour la quête élyséenne de Marine Le Pen.
Jusqu’à présent, le discours officiel du Rassemblement national (RN) sur la candidature présidentielle d’Eric Zemmour consistait à minimiser le sérieux d’une telle démarche, ou à répéter qu’un journaliste starifié ne fait pas nécessairement un candidat populaire — et encore moins un président élu. Sur BFM TV, samedi 4 septembre, Gilbert Collard a défendu une position inédite, sanctionnant l’ampleur prise par l’ « hypothèse Zemmour ». « Il est clair qu’un candidat [comme lui] prend des voix, surtout lorsqu’il se présente pour séduire un électorat de la droite de droite », reconnaît le député RN, qui avoue qu’une candidature officielle d’Eric Zemmour « constituerait une menace » pour Marine Le Pen. Avant de glisser un tacle mesuré à ceux qui, au RN, refuserait encore d’admettre le danger : « Il faut être malhonnête pour dire le contraire ».
De quoi navrer l’avocat, membre du RN depuis 2011, et qui aurait préféré que le journaliste et la présidente du parti discutent et travaillent ensemble. « Il y a longtemps qu’on aurait dû essayer de se rapprocher d’Eric Zemmour, il n’est pas trop tard pour le faire », avance Gilbert Collard. Jusqu’à hier, vendredi 3 septembre, une rencontre était d’ailleurs encore envisageable. Sur la proposition de Robert Ménard, Eric Zemmour avait annoncé qu’il débattrait volontiers avec Marine Le Pen. Une proposition immédiatement déclinée par la concernée et son entourage, se refusant à participer à une primaire qui ne dirait pas son nom. La présidente du RN aurait préféré un simple dîner mais c’est Eric Zemmour qui a cette fois refusé, déclarant ne pas vouloir participer à de « l’arrière cuisine politicienne ». « La réalité c’est que pour l’instant ils n’ont pas envie de se rencontrer », regrette Gilbert Collard. Mais l’eurodéputé ne désespère pas : « Moi je milite pour un rapprochement des droites de droite, bien sûr », assume-t-il, confiant qu’il aimerait bien organiser « une réunion intelligente au cours de laquelle on pourra échanger des points de vue et construire un pont. »
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