Article rédigé par numerama.com, le 14 juin 2021
Source [numerama.com] Le patron de l'agence spatiale russe a prévenu que la Russie pourrait quitter le programme de la Station spatiale internationale, si les États-Unis de nuire à l'industrie spatiale russe. En filigrane se dessine une nouvelle course à l'espace.
Annexion de la Crimée, affaire Skripal, emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, détournement d’un avion au-dessus de la Biélorussie, cyberattaques, situation en Ukraine : les sujets de tension entre les États-Unis et la Russie ne manquent pas et les relations bilatérales se sont dégradées ces années. Maintenant, c’est un autre dossier qui pourrait s’ajouter à cette pile : la Station spatiale internationale.
Dmitri Rogozine, le directeur général de Roscosmos, l’agence spatiale russe, a en effet laissé entendre que la Russie pourrait quitter ce programme international d’ici quelques années si les États-Unis ne lèvent pas très vite certaines sanctions qui frappent le secteur spatial national. Cette déclaration, faite devant le parlement russe, a été rapportée par la chaîne de télévision CNBC.
Les préoccupations de Dmitri Rogozine concernent deux sociétés : TsNIIMash (Central Research Institute of Machine Building), aussi appelé l’Institut de recherches scientifiques n°88 et Progress (Rocket and Space Centre). Ces deux entités ont été placées sur une liste du département du commerce en décembre 2020, sous la présidence de Donald Trump. Il leur est reproché d’avoir des liens avec l’armée russe.
Selon l’agence de presse russe Tass, le problème qui se pose à Roscosmos concerne le marché des satellites : si le secteur spatial russe a assez de lanceurs pour envoyer des charges utiles dans l’espace, il s’avère qu’il n’est pas en mesure de mettre quoi que ce soit en orbite en ce moment. La raison ? Une pénurie de certains composants, dont des puces, qui ne peuvent plus être importés, à cause des sanctions. La situation est telle que les industriels ont sur les bras des satellites inachevés.
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