Article rédigé par ojim.fr, le 17 mai 2021
Source [ojim.fr] Changement d’administration aux États-Unis, regain de tension en Ukraine : tous les ingrédients sont réunis pour rejouer le coup de la guerre froide. Un contexte propice à la surmédiatisation de l’opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny. Porté aux nues par la majorité de la presse occidentale, il n’en demeure pas moins une figure peu connue.
Dans le même temps, un autre « lanceur d’alerte » connaît une médiatisation bien famélique eu égard à l’importance de ses révélations à l’échelle mondiale : l’Australien Julian Assange, fondateur de Wikileaks.
Cette croisade médiatique en faveur d’Alexeï Navalny est curieuse car elle fait la promotion d’un personnage aux valeurs opposées à celles que prône l’Occident. Autre élément singulier dans ce traitement asymétrique : le désintérêt de nombreux titres pour Julian Assange, parti-pris non dénué d’esprit calculateur.
Bel homme, plutôt jeune à l’époque, Alexeï Navalny a été adoubé il y a une décennie par le New York Times, qui le comparait alors à une « Erin Brockovich » de la corruption en Russie. En 2010, le jeune Alexeï âgé de seulement 33 ans, s’en allait, dans les esprits de la presse américaine, pourfendre un pouvoir russe obscur où l’oligarchie piétine les droits de l’homme. Derrière les gros sabots maccarthystes, se cachait une volonté de faire monter une opposition au pouvoir en place à Moscou ; plus précisément de faire naître une figure face à un Vladimir Poutine dont la feuille de route politique diffère largement de celle de Washington.
Fondateur d’une ONG anti-corruption en 2011, Navalny multipliera les coups de communications, tantôt avec la casquette associative tantôt comme militant lors de manifestations de rue ou, enfin, comme opposant politique, quand il se présente à la mairie de Moscou en 2013. C’est d’ailleurs son plus haut fait d’arme, puisqu’il atteindra la deuxième position avec 27 % des voix, contestant le déroulement du scrutin à l’image d’ONG occidentales.
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