Article rédigé par Le Parisien, le 15 mai 2021
Source [Le Parisien] Le directeur de la police nationale leur a répondu, déplorant un courrier qui « fragilise notre institution plus qu’elle ne la renforce ».
Il y a eu la tribune des militaires haut gradés et la plupart retraités, dénonçant le « délitement » qui frappe la patrie, puis celle de soldats en service, mais anonymes, qui alertaient sur le risque de « guerre civile » en France. Cette fois, ce sont d’anciens policiers de tous grades, 93 précisément, qui s’expriment dans une lettre ouverte, ainsi que dans une pétition récoltant à ce jour près de 24 000 signatures, afin de dénoncer eux aussi l’insécurité dans le pays, selon Europe 1.
Ils intiment notamment les pouvoirs publics de « tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique » et demandent la mise en place d’une réponse pénale « adaptée, de telle manière que les condamnations soient réellement exécutées à la hauteur des faits commis ». Cette centaine de signataires refuse toutefois que « les forces armées » remplacent la police, afin « d’éviter une guerre civile ».
La radio rapporte que Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, leur a répondu le 12 mai dans un courrier dans lequel il leur rappelle que leur statut de retraités de la police ne les « exonère pas de l’obligation de réserve qui s’impose à tous dans l’expression publique ».
Il déplore une lettre qui « fragilise notre institution plus qu’elle ne la renforce », alors que « la police nationale a plus que jamais besoin de confiance en elle, d’unité et de cohésion dans ses rangs, sans esprit partisan ». Quant à un durcissement de la réponse pénale, le directeur leur fait par des « annonces récentes », qui, selon lui, « sont de nature à faire évoluer positivement les choses et répondre aux attentes de nos concitoyens et des policiers ».
15/05/2021 06:00