Article rédigé par Valeurs actuelles, le 03 mai 2021
Source [Valeurs actuelles] Parce que c’était la chose la plus facile à faire pour prendre le contrepied de son prédécesseur, Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis revenaient dans l’accord de Paris et se faisaient de nouveau les champions de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Bien évidemment tout ceci relève de la farce démagogique et les objectifs annoncés n’ont absolument aucune chance d’être atteints, relève Samuel Furfari, professeur en géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles et auteur de Énergie. Tout va changer demain ?. Le président américain le sait très bien ; il serait juste que le public le sache aussi.
Joe Biden en avait fait la promesse dans sa campagne électorale et il l’a tenue le jour même de son investiture : les États-Unis sont revenus dans l’accord de Paris. Biden entend être le missionnaire de la réduction des émissions de CO2. Il vient d’inviter personnellement à une conférence virtuelle une quarantaine de dirigeants des pays les plus émetteurs de CO2. La date du 22 avril n’a pas été choisie au hasard : il s’agit de la « journée internationale de la Terre nourricière » qui avait été décrétée par les Nations Unies en 2009 par acclamation, sur proposition d’Evo Morales, l’ex-président bolivien adorateur de la déesse Terre Pachamama, à laquelle il a officiellement sacrifié un lama. Biden offre ainsi des gages non seulement aux entreprises qui vont profiter des subsides publics aux énergies vertes (aux USA et dans l’UE), mais aussi aux écologistes profonds.
Maintenant il doit passer de la parole aux actes. Biden tient à sauver la COP-26 prévue pour novembre à Glasgow. Sauver, car on est presque certain que ce rendez-vous des ONG environnementales, comme ses prédécesseurs, ne servira à rien puisque les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter. Faut-il attendre que l’on arrive à la COP-99 pour se rendre compte que c’est inutile ?
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici