Article rédigé par fdesouche.com, le 21 mars 2021
Source [fdesouche.com] Les étudiants de première année de l’IEP alsacien ont choisi Gisèle Halimi après un scrutin marqué par le choix de la direction d’écarter le nom de Samuel Paty, enseignant assassiné par un islamiste en octobre dernier.
Quiproquo ou censure ? L’interrogation laisse perplexe les étudiants en première année à Sciences Po Strasbourg, depuis l’étrange épisode du choix du nom de leur promotion.
(…) À commencer par Romain, l’un de ceux qui ont proposé le nom de Samuel Paty : « C’est honteux, juge-t-il. Nous sommes dans une école où l’on prétend nous apprendre beaucoup de choses sur la démocratie, mais la direction ne respecte pas elle-même les choix démocratiques de ses élèves. » Pour lui, soit l’IEP « craint de potentielles représailles au niveau sécuritaire », soit il aurait tout simplement décidé de « ne pas se mouiller, étant donné le climat délétère pour la liberté d’expression qui règne à l’université mais aussi à Sciences Po », notamment dans l’antenne grenobloise de l’école.
Marie*, une autre étudiante, dénonce « un problème de démocratie », et estime que la décision de la direction « reflète une peur compréhensible mais aussi un aveuglement voulu : on se cache derrière une soi-disant lutte pour la parité afin de ne pas voir le problème ». Les deux étudiants, non syndiqués, affirment que beaucoup de leurs camarades partagent leur point de vue.
(…) Lui aussi en est réduit à émettre des hypothèses, faute de preuves : « Soit Sciences Po Strasbourg est dans la ligne idéologique des IEP et considère que les quotas de femmes sont préférables à la compétence, ce qui est déjà problématique. Soit l’IEP ne veut pas prendre de risques en matière de problèmes communautaires. »
21/03/2021 11:00