Article rédigé par Europe 1, le 08 mars 2021
source [Europe 1] Le journal l'Opinion dévoile un nouveau sondage sur les tendances de la prochaine élection présidentielle. Et comme en janvier dernier, il démontre que le front républicain explose en cas de second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
L’Opinion publie ce matin la deuxième vague du sondage Louis Harris Interactive pour CommStrat. Ce même sondage, dont la première vague, fin janvier, avait provoqué pas mal de remous.
Eh bien je vous en annonce au moins autant si ce n’est plus. Fin janvier, la gauche avait brutalement réalisé que l’opération décollage de l’opération "Hidalgo Présidente" était ratée : elle était créditée de 6% des intentions de vote. Côté Yannick Jadot, ce n’était guère plus brillant et pas moins décevant pour les écolos : 7%. Enfin Jean-Luc Mélenchon pointait à 11%, loin de ses 19 et quelques % de 2017.
Et puis, il y avait eu un score assez spectaculaire de second tour.
Oui, entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qualifiés sans problème comme en 2017, mais avec un duel final très serré : 52-48 pour le Président sortant. De quoi donner des inquiétudes à La République en Marche, et de larges sourires au camp Le Pen.
Alors, cette seconde vague ?
Elle donne un second tour à 53-47.
Donc plutôt stable.
En légère amélioration pour Emmanuel Macron. Mais derrière ce score, derrière cette apparence un tantinet rassurante on découvre en réalité des chiffres fracassants. Un vrai coup de tonnerre.
Pourquoi ?
Parce que cette fois, Louis Harris-Interactive a mesuré le report des voix des électeurs du premier sur le second tour. Et c’est très préoccupant pour le Président. Bien entendu, ceux qui ont voté Macron ou Le Pen au premier tour restent massivement sur leur choix. Mais pour les autres, c’est du jamais vu.
La majorité des électeurs qui, au premier tour, ont choisi Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse ou Jean-Luc Mélenchon ou Anne Hidalgo, préfère s’abstenir plutôt que de voter pour Macron. Il n’y a que les écolos pour rallier le camp du Président (mais de justesse : ils sont quand même 44% à s’abstenir). C’est simple, le front républicain, cette muraille dressée depuis 30 ans par les partis dits de gouvernement pour empêcher le Front national (puis le Rassemblement national) de triompher aux élections, ce barrage est en train de s’effondrer.
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici