Article rédigé par Causeur, le 28 janvier 2021
Source [Causeur] Nul ne sait encore ce que le président Macron fera du rapport de Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Mais il est certain que jouer la carte de la repentance ne serait pas sans risques.
Le président Macron érigera-t-il une stèle à l’émir Abdelkader qui a combattu les troupes françaises ? Organisera-t-il une journée de repentance pour les « crimes contre l’humanité » commis par la France pendant la colonisation ? Aurons-nous droit à des noms de rues de « résistants » du FLN ?
L’avenir le dira. Une chose parait à peu près sure, une initiative « mémorielle » aura lieu. Emmanuel Macron a indiqué à de multiples reprises qu’il avait l’ambition d’attacher son nom à un évènement historique. Il a esquissé la chose avec Notre Dame (« nous la reconstruirons plus belle ») ; une tentative d’instituer le 14 juillet comme « un grand moment de libération du peuple de France » a aussi été imaginée ; l’idée d’un Mémorial aux victimes du Covid comme il existe un Mémorial de la Shoah par exemple a aussi été étudiée. Mais la piste guerre d’Algérie semble plus assurée. D’autant qu’elle est plus ancienne.
Dès 2017, au cours de sa campagne électorale, Emmanuel Macron a affirmé que la colonisation avait été un « crime contre l’humanité ». En septembre 2018, il a reconnu la responsabilité de la France dans la disparition de Maurice Audin, mort « sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France ». En janvier 2020, dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem, Emmanuel Macron a confié à trois journalistes qu’il existait un défi mémoriel entre l’Algérie et la France et qu’il souhaitait prendre une initiative qui ait « à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995 ». Le parallèle Auschwitz-Algérie laisse clairement entendre qu’un peuple (français) a abusé mortellement d’un autre (le peuple algérien).
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