Article rédigé par revuemethode.org, le 18 novembre 2020
Source [revuemethode.org] Le vaccin russe Sputnik V est devenu le premier enregistré au monde. Il renvoie au lancement du satellite soviétique éponyme en 1957, lequel a ouvert l’espace à l’exploration humaine. Cette nouvelle ère a engendré non seulement la concurrence, mais aussi de nombreux efforts pour la collaboration internationale, dont la mission spatiale conjointe Apollo-Soyouz entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Le vaccin contre le Covid-19 1 est une priorité mondiale. Plusieurs pays, organisations et entreprises affirment être sur le point d’en développer un. Vers la fin de cette année, certains autres États pourront avoir le leur. Il est important que les barrières politiques n’empêchent pas que les meilleures technologies disponibles soient utilisées au profit de tous, face au plus sérieux défi auquel l’humanité a été confrontée depuis des décennies. Malheureusement, au lieu d’analyser les données scientifiques via la plateforme éprouvée de vaccins à base de vecteurs adénoviraux que la Russie a développée, certains politiciens et médias internationaux ont choisi de se concentrer sur la politique et des tentatives pour saper la crédibilité du vaccin russe.Nous croyons qu’une telle approche est contre-productive et appelons à un « cessez-le-feu » politique quant aux vaccins face à la pandémie de Covid-19.Il n’est pas mondialement connu que la Russie est l’un des leaders en termes de recherches de vaccins depuis des siècles. L’impératrice Catherine II a servi d’exemple en 1768 lorsqu’elle a reçu la première vaccination antivariolique au monde, 30 ans avant les États-Unis.En 1892, alors qu’il étudiait des feuilles de tabac infectées au virus de la mosaïque, le scientifique russe Dmitri Ivanovski a observé un effet inhabituel. Elles restaient contaminées même après un filtrage des bactéries. Bien qu’il ait fallu encore près d’un demi-siècle avant que le premier virus puisse être vu à l’aide d’un microscope, les recherches d’Ivanovski ont donné naissance à une nouvelle science appelée virologie.Depuis lors, la Russie a été l’un des leaders dans la virologie et les recherches vaccinales grâce à des dizaines de scientifiques talentueux comme le chercheur Nikolaï Gamaleïa, lequel a étudié au laboratoire de Louis Pasteur à Paris et a ouvert le deuxième centre mondial de vaccination contre la rage en Russie en 1886.L’Union soviétique a continué à soutenir les recherches relatives aux virus et vaccins. Chaque personne née après la Seconde Guerre mondiale a été obligatoirement vaccinée contre la polio, la tuberculose et la diphtérie.Dans un rare exemple de coopération à l’époque de la Guerre froide, trois virologues soviétiques de premier plan se sont rendus aux États-Unis en 1955 pour offrir la possibilité de tester en Union soviétique un vaccin américain contre la polio, une maladie mortelle ayant coûté la vie à des millions d’individus. Si nous pouvions coopérer à l’époque, nous pouvons et devons le faire à nouveau maintenant. Les dizaines d’efforts des scientifiques russes et soviétiques ont conduit à la création d’une excellente infrastructure de recherches, comme le Centre d’épidémiologie et de microbiologie russe Gamaleïa. Celui-ci va de l’une des « bibliothèques de virus » les plus riches au monde, créée à l’aide d’une technique de conservation unique, aux centres d’élevages expérimentaux. Nous sommes fiers de cet héritage, lequel nous a permis de créer le premier vaccin contre le Covid-19 approuvé au monde. Nous avons déjà reçu des demandes internationales pour un milliard de doses de notre vaccin et avons conclu des accords internationaux pour produire 500 millions de doses par an avec l’intention de l’augmenter.Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici