Article rédigé par Contrepoints, le 21 octobre 2020
Source [Contrepoints] Au cœur du drame de Conflans-Sainte-Honorine, il y a la tragédie d’un enseignant assassiné pour avoir enseigné à ses élèves le sens de la liberté d’expression. Et de quoi rêvent nos gouvernants ? De la mettre encore plus sous tutelle.
Dans un entretien paru ce lundi dans Le Parisien, Éric Dupond-Moretti a assuré que la lutte contre le terrorisme islamiste allait se faire « dans le respect de l’État de droit ». Le garde des Sceaux, réagissant au meurtre de Samuel Paty, y rappelait que la primauté du droit était gage de justice :
« Toutes les réponses que nous pourrons apporter à cet acte odieux se feront dans ce cadre impérieux. S’en affranchir, sous le coup de l’émotion, signifierait que les terroristes ont gagné. »
Toutefois, parmi les pistes que le gouvernement se propose d’explorer, Éric Dupond-Moretti a évoqué le retour de la loi Avia au niveau européen, ainsi que la possibilité de lever l’anonymat en ligne, même s’il prend soin de préciser que la question est infiniment complexe.
« Le chemin de crête à trouver avec la garantie de la liberté d’expression est ténu. Il ne s’agit pas d’aller vers quelque chose qui ressemblerait à une censure, alors même que les terroristes cherchent précisément à attaquer notre liberté d’expression. »
Éric Dupond-Moretti avait-il en tête les déclarations des politiciens et des journalistes qui, à peine le meurtre perpétré, réclamaient déjà davantage de contrôle des réseaux sociaux, de restrictions à la liberté d’expression et un encadrement des transactions financières de type bitcoin ?
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