Article rédigé par Le Salon Beige, le 12 octobre 2020
Source [Le Salon Beige] Alors qu’en 2015, les socialistes avaient décidé de se retirer entre les deux tours en faveur de Xavier Bertrand, alors LR, pour « faire barrage au Front national » (25 % des voix contre 40,64% pour Marine Le Pen au 1er tour), le candidat probable des socialistes en mars 2021, Patrick Kanner, prévient qu’il refusera cette fois de « se sacrifier ». 5 ans sans élus, c’est dur à vivre pour ces apparatchiks…
« Il faut que cesse cette anomalie démocratique! La gauche aura été absente pendant cinq ans de l’hémicycle régional, ce n’est pas normal. Il ne faut pas que cela se renouvelle. »
Chez les Insoumis, l’option barrage au RN semble toute aussi condamnée. Ugo Bernalicis, possible tête de liste de La France insoumise, souligne :
« J’ai vu dans les Hauts-de-France comment cette stratégie n’avait pas empêché le Rassemblement national de progresser ». « Le risque, en cas de retrait, c’est surtout de voir les autres partis se tasser. En outre, si un parti contestataire comme La France insoumise n’est pas présent au second tour, je ne suis pas sûr que le report de voix en faveur de la liste face au RN soit massif. Je crains même qu’une petite partie de nos électeurs ne votent pour le RN pour éviter de faire passer Bertrand ».« Dans l’hypothèse où le RN enregistrerait une poussée spectaculaire au premier tour, je déciderai si je me retire ou si je fusionne avec une autre liste de gauche ».
Du côté des écologistes et des communistes, on estime que la question d’un front républicain ne se pose même pas. Les communistes, les écologistes et les socialistes tentent de se rapprocher au sein d’un collectif « Nous, les Hauts-de-France ! » pour constituer une liste unique. De leur côté, les Insoumis tentent un rapprochement avec les écolos et les communistes, en laissant le PS à l’écart…