Article rédigé par Liberté politique, le 08 octobre 2020
Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a pris la parole mardi 6 octobre, concernant le projet de loi de bioéthique, et l'allongement du délai légal pour l'avortement à l'étude en ce moment à l'Assemblée.
Une prise de position attendue, mais qui reste extrêmement timide au regard des enjeux.
En cohérence avec l'encyclique tout juste parue, et comme le laisse entendre l'en-tête de la déclaration, les questions de bioéthique sont mises sur le même plan que les catastrophes naturelles ou les violences sociales.
La question des persécutions anti-chrétiennes est traitée avec un appel à "la culture du respect et de la connaissance mutuelle" : mais le degré de violence atteint par notre société française rend cette suggestion inaudible, car nous sommes dans une situation où la réciprocité n'a tout simplement pas cours.
Concernant les questions d'avortement et de PMA, "les évêques du Conseil permanent encouragent les parlementaires qui prennent ces sujets au sérieux ; ils invitent tous les citoyens, spécialement les catholiques, à s’informer de ces sujets et à faire connaître leurs réticences et leur opposition aux dispositions annoncées. Notre société ne doit pas se laisser entraîner subrepticement dans une voie dangereuse pour l’avenir de l’humanité."
Nous ne sommes malheureusement plus à l'heure de nous "informer", ni à celle de "faire connaître nos réticences". La situation est grave et nécessite une condamnation plus ferme et plus solennelle, ainsi qu'un appel explicite à la résistance, sous toutes ses formes
Le texte intégral peut être retrouvé ici : https://diocese40.fr/declaration-du-conseil-permanent-de-la-conference-des-eveques-de-france/