Article rédigé par François Billot de Lochner, le 25 août 2020
Il y a 44 ans, en 1976, la célèbre équipe de football de Saint-Etienne, l’ASSE, connue sous le surnom des « Verts », perdait la coupe d’Europe dans un match contre la redoutable équipe du Bayern Munich. Les clichés de cette époque – la préhistoire ! – sont sans appel : les supporters, les fidèles spectateurs et soutiens de l’équipe française se rassemblaient au lendemain de la défaite sur les Champs-Elysées pour rendre hommage à leurs héros malheureux, dans une ambiance à la fois digne et festive…
La France Blanc-Blanc-Blanc, digne et respectueuse, dans la victoire comme dans la défaite, brillait de tous ses feux...
Vingt-deux ans plus tard, en 1998, la France gagne la coupe du monde de football, mais ce n’est plus la France de 1976 : la France a basculé, et est devenue, en quelques années, Black-Blanc-Beur. La victoire était logiquement fêtée à la mode Black-Blanc-Beur : une violence dite festive couvrait la France, il fallait fêter la victoire selon les nouveaux canons du « vivre-ensemble-heureux ». Le système politico-médiatique n’y trouvait rien à redire. Rebelotte en 2018 : la France, de plus en plus Black-Blanc-Beur, fêtait la victoire par une violence décuplée.
2020 ne pouvait que prolonger, en pire, 1998 et 2018, puisque la France était représentée par un club hautement qatarisé, dont les joueurs sont hautement musulmanisés… La France semble donc, en cette circonstance, être passée du black-blanc-beur au beur-black-beur. La défaite de dimanche soir a logiquement donné lieu, à Paris notamment, à un lamentable déchaînement de violences, bien à l’image de notre époque ensauvagée.
Rues saccagées, magasins pillés, violences physiques, voitures brûlées : nous ne nous étonnons presque plus, car il y a bien longtemps que nous sommes habitués, pour ne pas dire blasés, par ces manifestations de « vivre-ensemble ».
« Vivre-ensemble » ? Quelle farce ! Nous ne vivons évidemment pas ensemble. Nombre de supporters du PSG, de toutes les couleurs de peau possibles, de toutes les origines possibles, généralement « Français de papier » et fruits de l’immigration incontrôlée de notre pays, vivent ensemble, mais sans nous. Ils font la loi, leur loi ; ils s’approprient nos rues et nos avenues, et aussi nos équipes de football, dans lesquelles les Français de souche ne font qu’une insignifiante figuration. Quel que soit le résultat d’un match, ils mettent les villes à feu et à sang, sous le regard neutre de forces de police, qui obéissent désormais à Darmanin-blanc-bonnet au lieu de Castaner-bonnet-blanc, mais pour le même résultat inexistant : il faut bien que la fête ait lieu, puisqu’elle signe le vivre-ensemble-heureux…
Nous n’avons jamais cru au mythe de la France Black-Blanc-Beur. Nous croyons encore moins au mythe de la France Black-Beur-Black ou Beur-Black-Beur. La lucidité est plus que jamais indispensable. Le foot français, devenu qatari, est une vitrine tragique de la déliquescence violente de notre société multiculturalisée. La sordide affaire de Besançon, qui a vu une jeune fille bosniaque musulmane battue et tondue parce qu’elle aimait et fréquentait un chrétien, vient nous rappeler ce qui se passe dans la vraie vie, en dehors des existences dorées des stars du foot, de la politique, des médias et de leurs fortunes accumulées : la France Black-Blanc-Beur n’existe pas, et la cohabitation pacifique n’est qu’une dangereuse illusion. Le foot ne sauvera rien, puisqu'il exacerbe la haine et la violence. Les trop nombreux Français de souche, qui ont fait du petit ballon leur dieu indépassable, devraient y songer.
François Billot de Lochner