Article rédigé par theconversation.com, le 20 août 2020
Source [theconversation.com] Quelques jours après une explosion meurtrière d’un entrepôt renfermant 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, le Liban est secoué par des manifestations et une cascade de démissions qui traduisent une exacerbation de la confrontation politique interne sur fond de bras de fer géopolitique régional.
L’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium entreposé dans le port de Beyrouth, depuis 2014, dont le potentiel terriblement dévastateur était connu, incarne une énième illustration mortifère de la corruption endémique qui caractérise le système libanais.
Dans le même temps, des hommes politiques se sont saisis de ce contexte pour régler violemment leurs comptes. Plusieurs députés ont démissionné : Marwan Hamadé (du bloc de la Rencontre démocratique du leader druze Walid Jumblatt), suivi de tout le bloc parlementaire des Phalanges.
Fragilisé par le départ de plusieurs ministres, le gouvernement de Hassan Diab, nommé fin 2019, a annoncé à son tour sa démission le 10 août, sur fond de campagne médiatique enjoignant le président libanais Michel Aoun de renoncer au pouvoir.
Or, ces deux figures sont considérées comme les principaux soutiens politiques du Hezbollah parti chiite libanais allié à l’Iran.
Le Hezbollah est une force incontournable sur l’échiquier libanais et joue depuis 2012 un rôle clef sur la scène régionale.
Il n’a cessé au fil des années de confirmer sa puissance militaire, révélée en 2000 dans le contexte de l’évacuation inconditionnelle d’Israël de la majeure partie du territoire libanais – occupée depuis 1978.
En 2006, le parti a montré sa force de frappe lors de la guerre des trente-trois jours contre le Liban – le rapport de la commission d’enquête israélienne Winograd concluant à un échec militaire israélien.
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