Article rédigé par Conflits, le 02 août 2020
Source [Conflits] Les deux septuagénaires s’affrontent pour le scrutin présidentiel du 3 novembre. Deux tempéraments et deux électorats très différents. Le coronavirus et la grave dépression économique ont changé la donne. Le vainqueur sera celui qui saura le mieux canaliser l’angoisse et incarner l’espoir du renouveau.
Avec plus de 80 000 victimes en trois mois, plus que les pertes cumulées pendant les dix années de guerre du Vietnam (58 000 morts), l’Amérique a subi un choc sans précédent. En pleine année présidentielle, la pandémie a bouleversé la campagne électorale et clarifié la situation politique.
Face au sortant Donald Trump, 74 ans, le démocrate Joe Biden, 78 ans, a réussi à écarter son principal rival, le « gauchiste » Bernie Sanders. Malgré ses gaffes et une sordide affaire de harcèlement sexuel remontant à 1993, Joseph Robinette Biden a pris la tête des sondages, soutenu par Barack Obama et Hillary Clinton. L’ancien vice-président des États-Unis (de 2009 à 2017) pouvait-il l’emporter ? Les experts restaient partagés, tant la route paraissait encore longue. Outre les conséquences incertaines du coronavirus pour les deux candidats, Biden était fragilisé par son manque de charisme, par ce dossier de harcèlement, et par sa complaisance supposée à l’égard de Pékin. Sa trop faible avance dans les sondages annonçait un score serré.
Donald Trump avait abordé 2020 en position plutôt favorable, grâce à l’économie. En 2016, il avait promis plus d’emplois et moins de taxes. Parole tenue : en janvier, le chômage était au plus bas. Fort de sa majorité au Sénat, Trump avait aussi su éviter la procédure de destitution lancée contre lui. À l’étranger, il parlait haut et fort à la Russie, à la Chine, à l’Iran. À l’OTAN, il exigeait de ses partenaires qu’ils paient davantage pour « partager le fardeau » de la sécurité.
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02/08/2020 06:00