Article rédigé par RT France, le 10 juillet 2020
Source [RT France] Au plus haut de la contestation sociale des Gilets jaunes, les forces de l'ordre ont été perçues par certains comme le dernier rempart du pouvoir politique.
Constat dont se rapproche le récent état des lieux d'un CRS en colère contre son institution. «Aujourd'hui, pour moi, il est temps de partir». Après une carrière de douze ans dans le maintien de l'ordre, le fonctionnaire Laurent Nguyen, membre des compagnies républicaines de sécurité (CRS), a expliqué son intention de quitter son institution dans une vidéo publiée le 8 juillet par le média en ligne Le vent se lève.
J'ai senti un décalage entre mes aspirations en tant qu'être humain et ce qu'on attendait de moi en tant que policier «Je pensais, en rentrant dans la police, servir un rôle, une fonction, servir la population française en étant humain [...] J'ai senti un décalage entre mes aspirations en tant qu'être humain et ce qu'on attendait de moi en tant que policier, [c'est-à-dire] en un seul mot : obéir. Or notre devise c'est servir, servir le peuple au nom duquel on est censé exercer notre profession», souligne d'emblée Laurent Nguyen, membre du syndicat policier Vigi. A la même table que Maxime Nicolle – une des figures historiques du mouvement des Gilets jaunes – le fonctionnaire de police n'hésitera pas, au cours d'un échange de près d'une heure et demie, à confier son expérience personnelle au sein d'une institution vis-à-vis de laquelle il se montre très critique.
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