Article rédigé par François Billot de Lochner, le 10 juillet 2020
Dimanche soir, à Bayonne, un atroce accès de violence, un de plus, dans la France Orange mécanique que dénonce Laurent Obertone depuis sept ans déjà, a conduit à la mort de Philippe, un honnête chauffeur de bus passé à tabac par quatre individus, pour une histoire de contrôle de ticket et de port du masque. Violence gratuite, bestiale, inouïe : la femme de Philippe, à l’hôpital, a eu peine à reconnaître son mari tant il a été « massacré ».
Philippe : le nom est connu, le visage aussi, car son épouse dévouée le diffuse largement, ne voulant pas qu’il sombre dans l’oubli d’une page de faits-divers d’un journal régional. Travailleur méritant au seuil de la retraite, bon père de famille, il incarne aujourd’hui le visage de l’injustice, innocente victime, une de plus, de l'ensauvagement et de la barbarisation de notre société morcelée. Un long cortège s’est étiré à Bayonne pour lui rendre hommage, rassemblant tout ce petit peuple fidèle et silencieux qui n’est jamais dans le radar des médias.
Le nom de Philippe est connu. Celui de ses agresseurs ne l’est pas. A Minneapolis, on nous a bien expliqué qu’il y avait George Floyd, noir, tué par Derek Chauvin, blanc. Mais dans le cas de Bayonne, il est stupéfiant de constater l’unanimisme sourcilleux des médias officiels à ne pas divulguer le nom des agresseurs. Et pour cause. En fouillant un peu, on découvre qu’il s’agit de Mohamed C., Sélim Z., Mohammed A. et Moussa B. Tiens donc. Ce n’est pas un hasard, mais c’est un crime aux yeux du politiquement correct que de rappeler la responsabilité des populations immigrées dans l’envol de la criminalité.
Un hashtag circule à grande vitesse sur Twitter : aux côtés de #JusticepourPhilippe, on lit #LaRacailletue. Jean-Michel Apathie, censeur universel du système, s’insurge. Comment peut-on stigmatiser une catégorie de personnes ? Rendre responsable « l’immigration », « les immigrés » de la mort de Philippe ? Il s’agit de personnes, que diable ! Oui, effectivement, il s’agit de Mohamed C., Sélim Z., Mohammed A. et Moussa B. Des noms et des prénoms qui signent l’abandon de toute politique d’assimilation en France depuis tant d’années.
Au même moment accède à la fonction de ministre de l’Intérieur le fringant Gérald Darmanin. Et l’on découvre, à l’occasion de sa prise de poste, qu’il se dit fier de ses origines immigrées, comme si cela devait lui assurer un pedigree ou des quartiers de noblesse, c’est selon, adéquat au poste. Au Sénat, le 8 juillet, Darmanin a rappelé que son grand-père « priait Allah et portait l'uniforme de la République », et avait tenu à préciser que son premier prénom est Gérald, et son deuxième prénom, Moussa. Moussa, comme l’un des quatre assassins de Philippe. Quel drame, quel raccourci terrible : ce qui fait la fierté de l’un, de manière indue, à la tribune du Sénat français, conduit un autre, à l’autre bout de la France, à se sentir au-dessus des lois, électron libre dans une nation dont il ne reconnaît ni l’esprit, ni l’histoire, ni les règles.
Nous aimerions que la mort de Philippe crée en France un bel unanimisme. Un homme valeureux, trouve la mort de manière injuste, en faisant dignement son travail, laissant derrière lui une femme et trois jeunes filles, voilà qui devrait unir tous les cœurs français. Mais la polémique salit tout, et il est interdit de rappeler qui sont les responsables dans cette affaire. De toutes façons, le ministre délégué aux Transports nous a expliqué qu’il ne s’agissait que d’une « incivilité ». Circulez, il n’y a rien à voir !
François Billot de Lochner