Article rédigé par Sputnik news, le 19 juin 2020
Source [Sputnik news] La France, en voie de «balkanisation»? L’idée a ressurgi à la suite d’affrontements intercommunautaires à Dijon. Nikola Mirković, essayiste spécialiste des Balkans –dont il est originaire–, revient au micro de Sputnik sur les signaux alarmants qu’envoient ces violences urbaines.
Abrupt, le constat de Nikola Mirković? Peut-être, mais l’auteur du livre Le Martyre du Kosovo (Éd. Jean Picollec, 2013) n’est pas le seul à le penser. Depuis quelques jours, à la suite des violents affrontements entre Tchétchènes et Maghrébins à Dijon, des voix s’élèvent pour dénoncer la «balkanisation» de la France. «On avait l’impression que les rues de Dijon étaient les rues du Kosovo», s’indignait ce mercredi 17 juin Éric Ciotti, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, sur le plateau de CNews.
«La France se balkanise, voilà le résultat de décennies de laxisme judiciaire et d’immigration massive!», lançait quant à lui Nicolas Dupont-Aignan sur les réseaux sociaux. Le lendemain, depuis la capitale bourguignonne, Marine Le Pen brandissait le spectre similaire du Liban. Le même jour, Philippe de Villiers n’y allait pas par quatre chemins, en déclarant sur Sud Radio qu’«à Dijon, il y a une atmosphère de pré-guerre civile». «Ça ne sera pas la partition, ce sera la sécession», «une défaite de civilisation», alerte l’ancien ministre, qui rappelle notamment les propos prononcés par Gérard Collomb, alors qu’il quittait ses fonctions place Beauvau: «aujourd’hui, on vit côte à côte… je crains que demain, on vive face à face».
«Si cela n’est pas un signal d’alarme majeur, je ne sais ce que c’est», tacle Nikola Mirković, qui souligne que cette ville provinciale n’est pas particulièrement connue pour ses faits divers ou ses guerres de gangs. En 2019, le département de la Côte-d’Or était en dessous de la moyenne nationale dans la plupart des catégories de la délinquance, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici