Article rédigé par andele.fr, le 17 juin 2020
Source [andele.fr] Verlaine Djeni est blogueur et chroniqueur. Très actif sur les réseaux sociaux, il refuse de se plier à la bien-pensance, ce qui lui vaut de subir les foudres de ceux qui lui reprochent son discours et ses prises de position pragmatiques. Et c’est parfois violent. A l’heure où la question du racisme est posée de manière caricaturale dans notre pays, il a bien voulu répondre à nos questions
Pouvez-vous, pour ceux de nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, vous présenter en quelques mots ?
Verlaine est bien mon nom et pas un surnom, mes origines sont la Guyane, le Ghana et la Côte d’ivoire, j’ai 54 ans et je suis arrivé en métropole à l’âge de 11 ans, j’ai grandi entre Auch et Bordeaux.
Titulaire d’un triple master, j’ai été sauvé par l’école car je n’ai pas été un garçon exemplaire, je suis ceinture noire viet vo dao et très impliqué dans le numérique notamment pour débattre sur l’actualité.
Votre expérience de blogueur vous a amené à être confronté à la problématique de la liberté d’expression. Quel regard portez-vous sur l’exercice de cette liberté fondamentale aujourd’hui en France ?
Depuis 2012 je suis présent sur les réseaux sociaux et vous pouvez me croire, ce choix me coûte cher car je défends des positions qui ne plaisent pas forcément au système, de la part d’un noir. Il y a eu des moments où j’ai failli tout abandonner afin de me protéger et protéger mes proches mais finalement je refuse de céder à la pression de la bien-pensance.
Vous avez réagi sur Twitter en vous désolidarisant des manifestations contre le “racisme et les violences policières” organisées en France. Que reprochez-vous aux organisateurs de ces manifestations ?
Alors d’une part, le noir que je suis ne dira jamais que la France est raciste, à titre personnel, je n’en ai jamais souffert même si j’ai eu droit à mon lot de “Sale noir” (je ne considère pas “sale noir” comme une insulte raciste mais la preuve de la bêtise de celui qui prononce ces mots).
Je ne me suis jamais senti discriminé pour avoir accès à un boulot où un logement et puis comme je l’ai dit plus haut, j’ai grandi en zone rurale, j’étais là mascotte dans mon petit village du Gers…
Concernant les violences policières, c’est une façon pour certains de chercher à décrédibiliser nos forces de l’ordre qui font un travail extraordinaire.
Je dis ça en étant noir et en ayant eu maille à partir avec la police mais c’était ma faute.
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