Article rédigé par François Billot de Lochner, le 10 avril 2020
Le Triduum Pascal de cette année revêt des accents bien particuliers. Avec la pandémie pour toile de fond, nous voilà étrangement privés du culte et de la possibilité d’avoir recours aux sacrements, comme au temps des persécutions qui ont jalonné la longue histoire de l’Eglise. L’Etat français a organisé la désaffection des églises, a entravé la liberté de culte sous couvert de normes sanitaires, et bien timides et rares ont été les voix qui ont tenté de s’y opposer.
Pourtant, en ce jour du Vendredi Saint, un symbole extrêmement puissant s’offre à nous, tout juste un an après l’incendie de Notre bien-aimée Dame de Paris : Monseigneur Michel Aupetit, archevêque de Paris, célèbre au cœur de l’édifice meurtri les cérémonies du Vendredi Saint, et rend honneur à la Couronne d’épines du Christ miraculeusement préservée par les flammes. C’est la première fois depuis le 15 juin 2019. De manière assez inattendue, BFM TV et LCI ont choisi de retransmettre en direct l’intégralité de la cérémonie, comme si ces chaînes d’informations grand public sentaient confusément qu’en ces heures graves, leur auditoire a besoin de se replonger avec force dans la source purifiante de la foi héritée de nos pères. On peut simplement regretter que parmi les acteurs choisis pour lire des textes chrétiens à l’issu de la cérémonie, on ait retenu Philippe Torreton, participant fidèle de la fête de l’Huma, et chroniqueur dans le journal du même nom…
Un an après le drame, le fléau du virus résonne particulièrement à la lumière de l’incendie de la cathédrale : comme si les flammes dévorantes, symbolisant la destruction de notre identité chrétienne par notre société matérialiste et mortifère, n’avaient pas été comprises à leur juste valeur. Une punition ? Un avertissement d’une extrême puissance, peut-être ? De façon certaine, une ardente invitation à la conversion : s’il doit y avoir un « après », une fois la page de l’épidémie tournée, c’est bien celui-ci.
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique, du Collectif France Audace et Stop au porno