Le crucifix médiéval vénéré lors de la bénédiction Urbi et Orbi du 27 mars fortement abîmé par la pluie…
Article rédigé par Le blog de Jeanne Smits, le 02 avril 2020 Le crucifix médiéval vénéré lors de la bénédiction Urbi et Orbi du 27 mars fortement abîmé par la pluie…

 

 

 

 

 

Le Christ miraculeux que l’on voit habituellement en l’église de San Marcello al Corso a dû être transporté d’urgence dans les laboratoires de restauration du Vatican, où les dommages doivent être évalués et des travaux de remises en état effectués. Selon le journal Il Messaggero, il faudrait un « miracle » pour le sauver.Ce serait le deuxième. L’œuvre d’art, réalisée à Sienne au XIVe siècle, si touchante, si intérieure, doit sa célébrité à sa miraculeuse survie à l’incendie qui ravagea l’église de San Marcello le 22 mai 1519. Alors que l’édifice, en proie aux flammes, fut entièrement détruit, le crucifix resta debout, intact, à sa place au dessus de l’autel principal dans l’abside.La petite lampe votive qui brûlait devant l’image du Crucifié fut elle aussi épargnée, comme le raconte Marie Perrin, de Via Sacra dans cette video, deuxième d’une série spécialement en voie de réalisation pour permettre de « visiter » Rome pendant le confinement. (Pour s’abonner, c’est par là, et c'est entièrement gratuit, même s'il est toujours possible d'offrir une participation financière !)

Les Romains furent bouleversés par le fait que l’image du Christ – le Crocifisso miracoloso – fût préservé, et elle fut depuis lors l’objet d’une grande vénération, tandis qu’une « Compagnie du Saint Crucifix » vit le jour.Trois ans après l'incendie de San Marcello, en 1522, une peste terrible s’abattit sur Rome. Bravant l’interdit des autorités, raconte Church Militant, le peuple romain porta le crucifix miraculeux de quartier en quartier pendant seize jours, du 4 au 20 août : la peste recula partout où il passa, et prit fin.

Depuis lors, il est porté en procession dans les rues de Rome chaque Jeudi Saint.

Mais pas cette année…

Abîmé par l’incurie des hommes, le crucifix miraculeux qui fut un tel recours en temps d’épidémie est maintenant lui-même « malade ».

Comment ne pas faire le lien avec l’incendie de Notre-Dame, qui au début de la Semaine Sainte, l’an dernier, fut si gravement endommagée ? Mais ses trésors médiévaux – sa structure même et ses vitraux irremplaçables – furent préservés, tandis que le Saint Sacrement et la Sainte-Couronne et les autres reliques de la Passion de Notre-Seigneur, furent mis à l’abri.

A Rome, le 27 mars,  sous prétexte de mise en scène de la bénédiction Urbi et Orbi, on ne prit pas la précaution de protéger le crucifix miraculeux de deux heures de pluie incessante, qu’on voyait ruisseler sur la précieuse œuvre d’art. Ni même de le mettre tout simplement en un lieu toujours visible mais à l'abri de la pluie.Tel ne fut pas le traitement réservé à l’icône Salus Populi Romani, attribuée à saint Luc, que l’on présenta bien protégée par une boîte étanche en plexiglass de haute technologie, permettant de préserver de bonnes conditions de température et d’hygrométrie.

L’hygrométrie : oui, les conservateurs insistent toujours sur les dangers d’une excessive humidité sur les ouvrages anciens et notre siècle est censé savoir, mieux que les précédents, protéger les artefacts les plus précieux des outrages du temps.

Le crucifix miraculeux de San Marcello al Corso n’est jamais qu’un objet fabriqué de main d’homme, direz-vous. Mais les outrages – fussent-ils involontaires – qu’il a subis sont comme l’écho et le symbole des outrages à Notre Seigneur, à Notre Seigneur crucifié et souffrant.

Exposé aux éléments, abîmé, ruiné peut-être, le crucifix miraculeux semble nous appeler à changer de comportement, à bien mettre en place les priorités de la vie.

Les hommes de l’art vont tenter de le réparer.

Combien plus nous faut-il réparer les outrages faits au Christ Lui-même !

Quand donc résonneront les messages des évêques de France pour non seulement réclamer la guérison et la santé à Dieu, mais aussi pour appeler à la prière, la pénitence et la réparation, alors que Jésus est déjà trop offensé ?

« Il faut que les hommes se corrigent, qu’ils demandent pardon de leurs péchés; qu’ils n’offensent plus Dieu Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé », disait Notre Dame aux enfants de Fatima…

*« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ présents dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
(Prière enseignée par l'ange aux enfants de Fatima en 1916,
un an avant les apparitions de Notre Dame.) • Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner