Article rédigé par Le Figaro, le 27 mars 2020
Source [Le Figaro Les quatre hommes avaient été enlevés à Bagdad le 20 janvier 2020. Leur libération intervient au lendemain du retrait de 200 militaires français d’Irak.
Vingt-quatre heures après l’annonce d’un retrait militaire français d’Irak – fut-il partiel – les trois Français et un Irakien, membres de l'ONG SOS Chrétiens d'Orient, qui avaient été enlevés à Bagdad le 20 janvier, ont été libérés, a indiqué l'Elysée jeudi soir.
«La France a déployé tous ses efforts pour parvenir à ce dénouement. Le président de la République exprime sa gratitude aux autorités irakiennes pour leur coopération», indique un bref communiqué de la présidence française, sans autre précision.
SOS Chrétiens d'Orient avait indiqué la semaine dernière être sans nouvelle de ses quatre membres portés disparus. Les quatre hommes, les Français Antoine Brochon, Julien Dittmar, Alexandre Goodarzy et l'Irakien Tariq Mattoka, avaient «disparu aux alentours de l'ambassade de France», dans le centre-ville de la capitale.
Officiellement, ni les autorités françaises, ni le pouvoir irakien ne parlaient d’enlèvement et aucune revendication publique n’a jamais été présentée. L’enlèvement était pourtant la piste privilégiée. L’hypothèse d’un kidnapping par une milice chiite, plus ou moins dans l’orbite de certains centres du pouvoir irakien et de l’Iran, était même la piste la plus sérieuse. Or ces milices ont fait du départ des forces étrangères d’Irak – et pas seulement des soldats américains – un de leurs principaux chevaux de bataille.
Difficile donc de ne pas établir un lien de cause à effet entre le retrait militaire français et la libération dans la foulée des otages de SOS Chrétiens d’Orient. D’autant que ce retrait vise les militaires assignés à la formation de l’armée irakienne, celle-là même que les milices chiites pro-iraniennes n’entendent pas voir renforcée par une telle coopération avec des troupes occidentales.
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