Article rédigé par Valeurs actuelles, le 24 mars 2020
Source [Valeurs actuelles - Virginie JACOBERGER-LAVOUE ] Au Brésil, l’Etat de Rio est celui dont la part de la population de plus 60 ans est la plus importante. L’inquiétude grandit dans la ville de Rio de Janeiro où les premiers cas de Covid-19 ont été constatés dans les favelas.
« Ce n’est pas une vague qui nous attend mais un feu de paille », s’inquiète un médecin résident d’Ipanema, le quartier de Rio de Janeiro en bord de mer, qui intervient bénévolement dans les « communautés », l’expression qui désigne au Brésil, les favelas. Contrairement à une idée répandue en Europe, une majorité de celles-ci ne sont pas forcément des bidonvilles mais la population y connaît assurément pauvreté et promiscuité.
Souvent « les communautés » ont l’allure de « complexos », elles sont véritablement des « villes dans la ville » où s’entassent des dizaines voire des centaines de milliers d’habitants notamment à Rio de Janeiro, avec ses 6,5 millions d’habitants, l’ex-capitale déchue au profit de Brasilia, la « cité merveilleuse » au cœur de Rio, un Etat qui contient la plus forte concentration de population de plus de 60 ans, au Brésil (210 millions d’habitants).
On y craint donc plus qu’ailleurs la progression du virus Covid-19 avec 186 cas avérés au 23 mars, contre 631 cas à Sao Paulo, la capitale économique du pays, 134 cas à Brasilia ou encore 125 cas à Fortaleza.
Virginie JACOBERGER-LAVOUE