Article rédigé par rtbf.be, le 19 février 2020
Source [rtbf.be] Bruxelles et Molenbeek ont bien joué un rôle-clé dans la radicalisation des auteurs des attentats de Paris et de Bruxelles, ainsi que dans la radicalisation de nombreux autres jihadistes ces dernières années, surtout belges et français. C'est un nouveau livre qui l'affirme : "Le jihadisme français" écrit par le Français Hugo Micheron. Une enquête de cinq ans au cours de laquelle l'auteur a interrogé 80 jihadistes, notamment dans des prisons.
Hugo Micheron tente de comprendre comment des jeunes en sont arrivés à commettre des attentats ou sont partis combattre dans les rangs du groupe terroriste Etat islamique, en Syrie et en Irak.
Et selon lui, dans nombre de cas, Molenbeek a eu un rôle important. Il écrit même dans son ouvrage que donc "Molenbeek s'est imposée comme l'enclave européenne par excellence du jihadisme". L'islam radical y a été notamment favorisé par des imams venus d'Arabie saoudite.
L'auteur explique d'abord que, après les grandes vagues d'immigrations marocaines et turques de la fin des années 60, notre pays a laissé un peu l'organisation de l'islam chez nous à l'Arabie saoudite. Ce pays a notamment pu gérer et coordonner la Grande mosquée de Bruxelles au Cinquantenaire. Or, l'Arabie Saoudite est aussi le terreau d'un islam plus fondamentaliste, appelé wahhabisme. Pendant des décennies, certains imams bruxellois ont ainsi pu propager un islam plus radical, notamment à Molenbeek. On trouvait aussi à Bruxelles des publications fondamentalistes traduites en français qu'on ne trouvait pas ailleurs. Cela a attiré des jeunes en voie de radicalisation de France ou encore de Suisse. Ils vont trouver à Molenbeek une véritable communauté, selon l'auteur. De quoi encore renforcer leurs convictions et donc leur radicalisme. Ces jeunes vont ensuite eux-mêmes en convaincre d'autres et les pousser à se radicaliser via une sorte d'effet boule de neige.
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