Article rédigé par Le Point, le 10 décembre 2019
Source [Le Point] Pour l'écologiste pragmatique Michael Shellenberger, les déclarations apocalyptiques s'avèrent scientifiquement erronées et politiquement contre-productives.
Ces dernières semaines, les journalistes et les défenseurs de l'environnement ont fait un certain nombre de prédictions apocalyptiques sur l'impact du changement climatique. L'écologiste Bill McKibben a suggéré qu'en Australie, les incendies causés par le climat avaient rendu les koalas « pratiquement éteints ». Extinction Rebellion affirme : « Des milliards de gens mourront » et « la vie sur Terre est en train de s'éteindre ». Vice magazine soutient que « l'effondrement de la civilisation a peut-être déjà commencé ».
Peu ont plus attiré l'attention sur cette menace que la militante étudiante Greta Thunberg et la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, sponsor du Green New Deal. Cette dernière prétend que « le monde va s'écrouler dans douze ans si nous ne nous attaquons pas au changement climatique ». Dans son nouveau livre, Thunberg affirme : « Vers 2030, nous serons en situation de déclencher une réaction en chaîne irréversible hors du contrôle humain, qui conduira à la fin de la civilisation telle que nous la connaissons. »
Parfois, les scientifiques eux-mêmes font des affirmations apocalyptiques. Si la terre se réchauffe de quatre degrés, « il est difficile de voir comment nous pourrions accueillir huit milliards de personnes, voire la moitié d'entre elles », a déclaré l'un d'entre eux, Johan Rockström, directeur de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat. Si le niveau de la mer s'élève autant que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat le prévoit, un autre scientifique, Michael Oppenheimer, professeur des sciences de la Terre à Princeton, a déclaré : « Ce sera un problème ingérable. »
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici