Article rédigé par Le Figaro, le 26 novembre 2019
Source [Le Figaro] La ministre des Armées, Florence Parly, a indiqué qu'une cérémonie se tiendrait «dans les jours prochains» aux Invalides en hommage aux victimes.
Les pertes sont particulièrement lourdes. Lundi 25 novembre, peu avant 20 heures, heure française, un accident entre deux hélicoptères de l’armée française, un Tigre et un Cougar, a causé la mort au cours d’une opération de combat de treize militaires engagés au Mali dans la région du Liptako. Cet incident est le plus meurtrier depuis que la France est présente au Sahel dans le cadre de l'opération Serval, puis de l’opération Barkhane. Dans son communiqué, mardi matin, le chef de l’État Emmanuel Macron a «salué le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission». Il a adressé ses condoléances aux familles.
Les six officiers, les six sous-officiers et le caporal-chef décédés lundi soir s’ajoutent aux 28 autres soldats morts au Sahel depuis 2013. Ces hommes étaient issus du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau, du 4e Régiment de chasseurs de Gap, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces et du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol. «Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident», a expliqué l’état-major des Armées mardi matin. Les hélicoptères «participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes». L’opération se déroule encore, malgré l’accident.
«Depuis plusieurs jours, des commandos parachutistes de la force Barkhane traquaient les terroristes entre Gao et Ménaka (...). Hier, à 20 kilomètres, ils engagent le combat au sol. Il fait nuit noire. Le commando au sol demande un appui aérien. L'obscurité est totale, ce qui complexifie l'opération», a indiqué lors d'un point presse la ministre des Armées, Florence Parly. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer «l’extraction immédiate» d’un élément au sol. «Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu», a poursuivi l’état-major.
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