Article rédigé par Marianne, le 25 novembre 2019
Source [Marianne] Marianne tire la sonnette d'alarme sur la crise de ce secteur de l'économie qui a déjà conduit de nombreux agriculteurs au suicide...
A regarder certains chiffres, les responsables du gouvernement pourraient se dire que les voyants de l'agriculture française sont au vert. En 2018, notre agriculture a consolidé sa première place au niveau européen avec une production estimée à 76,4 milliards d'euros, soit 17 % de part du marché ; les revenus des agriculteurs se maintiennent à la hausse malgré une envolée des charges de carburant et d'engrais (1), + 7,8 % après une année 2017 particulièrement faste, + 11,7 % par rapport à 2016, selon l'Insee. Cerise sur le silo, la récolte 2019 de blé est abondante (+ 19 % par rapport 2018) et de bonne qualité, celle d'orge aussi, grâce aux fortes chaleurs de juillet.
Alors pourquoi ce sentiment persistant d'une machine entrain de se dérégler au point de faire redouter la panne sévère ? Trop d'agriculteurs se suicident - 605 en 2015 selon la Mutualité sociale agricole [MSA], soit 12,6 % de plus que la moyenne nationale - pour que le symptôme d'une profession en plein désarroi reste masqué. Et puis, si les céréaliers et les viticulteurs rient, tirant les statistiques des revenus vers le haut, les éleveurs pleurent. « Dans la région Bourgogne-Franche-Comté, 25 % des éleveurs ont des revenus qui les mettent en dessous du seuil de pauvreté », rappelle Christian Décerle, président de la chambre régionale d'agriculture. Autant dire que d'ici peu ces paysans-là mettront la clé sous la porte, sans être remplacés.
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