Article rédigé par Valeurs actuelles, le 20 novembre 2019
Source [Valeurs actuelles] À l'image du choix effectué par le parti avant la “marche contre l'islamophobie”, le PS a récemment décidé d'adopter “le principe de la défense d'une République laïque”. Un tournant considérable.
Symbole que les dérives communautaristes ne peuvent plus être ignorées, la prise de conscience se fait jusqu'au Parti socialiste, rapporte Le Parisien : dans la nuit du 5 novembre dernier, la formation à la rose a décidé à l'unanimité que « le principe de la défense d'une République laïque » devrait entrer dans son corpus idéologique.
Auprès du journal, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, estime qu'« il fallait en finir avec les hésitations sur le communautarisme qui ont caractérisé la vie du parti depuis trente ans. » D'ailleurs, « dans sa forme, la décision que nous avons prise le 5 novembre s'apparente à celle de la Cour de cassation réunie en assemblée plénière, c'est-à-dire qu'elle est destinée à faire jurisprudence, elle est comme une boussole pour le parti, pour le présent et l'avenir », a-t-il ajouté.
Le Parisien rappelle le contexte historique de ce virage idéologique : dès 1989, le Parti socialiste prend position dans « l'affaire du foulard islamique » à Creil (Oise), lorsque trois collégiennes refusent d'ôter leur voile en classe, avant d'être exclues de leur établissement. Tiraillé en interne et alors attaché à une laïcité sans faille, le PS se range au côté d'une partie de ses élus. Une ligne respectueuse des « traditions » pour une meilleure intégration qui, indique Olivier Faure, « était encore présente au sein du parti lors de la dernière présidentielle ». « Elle était même défendue par Benoît Hamon, notre candidat à l'élection, même s'il a sensiblement évolué depuis », rappelle le premier secrétaire socialiste.
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