Article rédigé par France Catholique, le 19 novembre 2019
Source [France Catholique] Trente ans après la chute du mur de Berlin, en 1989, l’ex-bloc soviétique est le théâtre d’un spectaculaire réveil chrétien. Mais les statistiques doivent être considérées avec prudence. Entre élan spirituel et recherche d’identité, la réalité est aussi complexe que nuancée.
Neuf mille lieux de culte chrétiens reconstruits en Russie au cours des dix dernières années. Des statues géantes de Jean-Paul II ou du Christ-Roi récemment érigées en Pologne, à Czestochowa et à Świebodzin. En Hongrie, un boom des écoles chrétiennes qui représentent désormais 23,4 % des établissements scolaires. Une nouvelle cathédrale dédiée à Mère Teresa consacrée à Pristina, capitale du Kosovo musulman. Et demain, peut-être, le retour d’une statue séculaire de la Vierge Marie, place de la Vieille Ville, au cœur de Prague, en République tchèque. Les symboles semblent innombrables du retour du christianisme dans l’ancien bloc de l’Est, qu’il soit de tradition orthodoxe ou catholique.
Le déclin n’est pas forcément inexorable
Le phénomène a de quoi donner de l’espoir aux chrétiens occidentaux, affligés par la vacuité de leurs églises et de leurs séminaires. Et si le déclin du christianisme au cœur de la vieille Europe n’était pas inexorable ? De passage à Strasbourg en mai dernier pour y consacrer une église, le patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille a ainsi redit avec force la dimension spirituelle de ce réveil. « Nous construisons en moyenne trois églises par jour. Non pas parce que nous avons beaucoup d’argent et que nous ne savons pas quoi en faire. Mais parce que notre peuple comprend que rien n’est possible sans Dieu. »
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