Article rédigé par Life Site News, le 08 novembre 2019
A propos du Synode amazonien, voici une très longue et dramatique interview de l’ex-nonce apostolique à Washington (qui vit désormais dans la clandestinité pour des raisons évidentes mais continue à accomplir sa mission de « lanceur d’alerte ») à Diana Montagna, de Life Site News. A lire, et à relayer, pour que son appel ne reste pas vox clamantis in deserto
"Avec ce synode, comme à d’autres occasions, l’Église catholique semble s’aligner sur les stratégies qui dominent la scène mondialiste, soutenues par les pouvoirs forts et la grande finance: des stratégies radicalement anti-humaines et intrinsèquement anti-chrétiennes, dont l’agenda inclut aussi la promotion de l’avortement, l’idéologie du gender, l’homosexualité et la théorie du réchauffement anthropologique mondial pris comme un dogme". Mgr Vigano.
L’abomination des rites idolâtres est entrée dans le Sanctuaire de Dieu : interview par Diane Fontana pour Life Site News.
Votre Excellence, comment décririez-vous l’arc narratif du synode ? Existe-t-il une image qui le résume ?
Le navire de l’Église est en proie à une furieuse tempête. Pour calmer la tempête, ces successeurs des apôtres qui ont essayé de laisser Jésus sur la rive sans plus percevoir sa présence commencent à invoquer la Pachamama . Je rappelle la prophétie de Jésus : « Vous verrez l’abomination de la désolation… il y aura une grande tribulation, comme cela ne s’est jamais produit depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et comme cela ne se reproduira jamais » (Mt 24, 15, 21). L’abomination des rites idolâtres a fait son entrée dans le Sanctuaire de Dieu, donnant naissance à une forme d’apostasie sans précédent, dont les semences, actives depuis longtemps, se développent avec une efficacité renouvelée. Le processus de mutation interne de la foi, qui a lieu dans l’Église catholique depuis plusieurs décennies, a connu avec ce synode une accélération dramatique vers la fondation d’un nouveau credo, résumé dans un nouveau culte. Au nom de l’inculturation, des éléments païens infestent le culte divin pour le transformer en culte idolâtre.
Quelle est, à votre avis, la partie la plus préoccupante ou la plus problématique du document final ?
La stratégie de toute l’opération synode pour l’Amazonie est la tromperie, l’arme préférée du diable: dire des demi-vérités pour atteindre une fin perverse. Sous prétexte de la rareté des prêtres, il faut s’ouvrir aux prêtres mariés, au diaconat des femmes, pour détruire le célibat, d’abord en Amazonie, puis dans toute l’Église. Sur quel continent la première évangélisation de l’Église catholique a-t-elle été réalisée par des prêtres mariés? Les missions en Afrique, en Asie, en Amérique latine ont été promues par l’Église latine, mais dans une moindre mesure par les Églises orientales avec un clergé ‘uxorato‘ (marié). Le document final de cette assemblée honteusement manipulée, dont l’ordre du jour et les résultats ont été capillairement planifiés depuis longtemps, frappe de front la construction divine de l’Église, attaquant le caractère sacré du sacerdoce catholique, poussant à l’abolition du célibat ecclésiastique et au diaconat féminin.
Qu’a révélé la saga de la Pachamama? Et que faut-il faire en réponse ?
A Abu Dhabi, le pape Bergoglio a signé que Dieu a voulu toutes les religions. Malgré la correction fraternelle que Mgr Athanasius Schneider lui a offerte en personne et par écrit, le pape Bergoglio a ordonné que sa déclaration hérétique soit enseignée dans les universités pontificales et qu’une commission spéciale soit créée pour diffuser cette grave erreur doctrinale. Conformément à cette doctrine aberrante, il n’est pas surprenant que le paganisme, l’idolâtrie, soient également inclus parmi les religions voulues par Dieu. Le Pape nous l’a montré et l’a personnellement mis en œuvre, profanant les jardins du Vatican, l’église de Santa Maria in Traspontina, profanant la Basilique Saint-Pierre ellemême et la messe de clôture du synode, plaçant sur l’autel de la confession cette « plante » idolâtre étroitement liée à la Pachamama. Selon la tradition de l’Église, Santa Maria in Traspontina et la basilique Saint-Pierre elle-même doivent être reconsacrées compte tenu des terribles profanations idolâtres qui y ont été commises. La saga de la Pachamama a révélé une violation claire et très grave du premier commandement ainsi que la dérive idolâtre de « l’Église à visage amazonien ». Ce rite, qui s’est déroulé au cœur du christianisme, avec la participation de Bergoglio, revêt la valeur du rite initiatique de la nouvelle religion.
Le culte rendu à la Pachamama est le fruit empoisonné d’une « inculturation » à tout prix, et l’expression fanatique de la « théologie indienne ». Le synode a offert un tremplin à cette nouvelle Église syncrétiste, néo-païenne, dédiée au culte de la Terre Mère, au mythe naturaliste du « bon sauvage », à la dénonciation du modèle occidental et du mode de vie des sociétés avancées. L’idolâtrie scelle l’apostasie: elle est le fruit du déni de la vraie foi; elle naît d’une méfiance de Dieu, pour dégénérer en protestation et rébellion. Le Père Serafino Lanzetta a écrit: « Adorer une idole, c’est s’adorer soi-même à la place de Dieu… c’est adorer l’anti-dieu qui séduit et sépare de Dieu, le diable, comme on le voit clairement dans les paroles de Jésus au diable, le tentateur dans le désert (cf. Mt 4,8-10). L’homme ne peut se passer d’adorer, mais il doit choisir qui. Tolérer la présence des idoles – la Pachamama dans notre cas actuel – à côté de la foi, c’est dire que la religion est au fond ce qui satisfait les désirs de l’homme. Les idoles sont toujours fascinantes parce qu’on adore ce qu’on veut et surtout parce qu’on n’a pas trop de maux de tête moraux. Et même, elles sont surtout la sublimation de tous les instincts humains. Les vrais maux de tête, cependant, viennent quand la corruption morale se répand et infeste l’Église. Un abandon de Dieu à l’impureté pour s’être prostitué pour d’autres dieux, pour avoir échangé la vérité de Dieu avec le mensonge en adorant et en servant des créatures au lieu du Créateur (cf. Rm 1, 24-25). Il semble que Saint Paul nous parle à nous les hommes d’aujourd’hui. La racine de cette triste parabole est l’effondrement dogmatique et moral ». Nous ne pouvons rester indifférents aux actes idolâtres dont nous avons été témoins. Ces assauts contre la sainteté de l’Église, notre Mère, exigent de nous une réparation juste et généreuse. Il est urgent de retrouver le sens de la prière et de la pénitence réparatrice, du jeûne, des « petits sacrifices, des fioretti », et surtout de l’adoration silencieuse et prolongée devant le Saint Sacrement. Nous implorons le Seigneur afin qu’il revienne parler au cœur de son Épouse bien-aimée, en l’attirant à nouveau à lui dans la grâce de l’amour premier et irrévocable, après qu’elle se soit fourvoyée en se livrant au monde et à ses prostitutions.
Que nous a montré le Synode amazonien sur la nature de la synodalité ?
L’Église n’est pas une démocratie, mais le Synode des évêques, depuis que Paul VI l’a créée avec le motu proprio « Apostolica sollicitudo » le 15 septembre 1965, a toujours traité des problèmes concernant l’Église universelle, avec le droit de participation des évêques représentant toutes les conférences épiscopales du monde. Le Synode pour l’Amazonie n’a pas respecté ce critère. L’Église en Amazonie a certainement des problèmes majeurs qui lui sont propres et qui doivent donc être abordés au niveau local. Pour les résoudre, il aurait suffi que les évêques latino-américains suivent les recommandations que le Pape Benoît XVI leur a faites lors de sa visite à Aparecida en 2007. Ils ne l’ont pas fait. Et même, beaucoup d’entre eux ont permis (sinon promu), pendant des décennies que les adeptes de la théologie de la libération et des idéologies d’origine largement germanique, avec les Jésuites en première ligne, continuent à refuser de proclamer le Christ unique Sauveur. « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous sous la forme de brebis, mais il y a en eux des loups rapaces » (Mt 7,15).
Une situation d’échec, telle est celle d’une partie de l’Église en Amazonie, y compris pour ces nonces apostoliques au Brésil, comme l’actuel Secrétaire général du Synode des Évêques, qui ont proposé des candidats à l’épiscopat comme ceux que nous avons vus dans le synode actuel pour l’Amazonie. Au lieu d’un synode local, avec le synode à Rome, en invitant des évêques choisis parmi les plus aveugles pour diriger d’autres aveugles, on a essayé d’exporter l’infection à l’Église universelle. Le Pape François fait un usage synodal contradictoire, et très peu synodal, de la synodalité! La « synodalité » est l’un des « mantras » du pontificat actuel, la solution magique à tous les problèmes qui affectent la vie de l’Église. La très revendiquée « conversion synodale » a supplanté la conversion au Christ. C’est précisément pour cette raison que la synodalité n’est pas la solution, mais le problème. De plus, le Pape François semble concevoir la synodalité à sens unique: les acteurs, les contenus et les résultats sont prévus et orientés d’une manière ciblée et univoque. L’institution synodale s’en trouve sérieusement délégitimée, ce qui sape l’adhésion des fidèles à cette institution.
On a l’impression que l’instrument synodal est remis en question et manipulé pour se libérer de la Tradition et de ce que l’Église a toujours enseigné. Comment peut-il y avoir synodalité quand il n’y a pas de fidélité absolue à la doctrine ?
Parlant à l’Angélus de l’Assemblée qui venait de se terminer, François a dit : « Nous avons marché en nous regardant dans les yeux et nous nous sommes écoutés, avec sincérité, sans cacher les difficultés ». Ces paroles évoquent une synodalité exercée d’en bas, et non du Christ Seigneur et de l’écoute de sa Vérité éternelle, une synodalité de nature sociologique et mondaine, fonctionnelle à un projet purement humain et idéologique. Avez-vous une idée de la façon dont l’appareil médiatique du Vatican a géré le Synode? Les détracteurs disent qu’il a perdu toute crédibilité. Pendant le Synode, nous avons assisté à une gestion de la communication à la soviétique, avec l’imposition d’une « version officielle » qui ne coïncidait presque jamais avec la réalité. Lorsque la preuve du mensonge ou de l’ambiguïté a été mise en lumière par des journalistes courageux, le complot a été nié ou a fait l’objet de cris. On s’est déchiré les vêtements, jusqu’au dépôt d’une plainte, pour les déesses mères Pachamama jetées dans le Tibre gluant! Et les épithètes habituelles: des catholiques conservateurs et fanatiques, des gens rétrogrades qui ne croient pas au dialogue, des gens qui ignorent l’histoire même de l’Église, selon l’éditorial de Vatican News, avec une citation du saint cardinal Newman en faveur des malheureuses statuettes.
Sauf que la citation de Newman, selon laquelle les éléments d’origine païenne sont sanctifiés par leur adoption dans l’Église, témoigne non seulement de la mauvaise foi de ceux qui l’ont faite mais se retourne contre eux. Elle souligne en réalité la différence substantielle entre la sage pratique de l’Église du Christ et l’apostasie moderniste. L’Église romaine, en effet, établie pour la destruction de la tyrannie des idoles démoniaques (pensez à la démolition des temples d’Apollon par la main de saint Benoît ou du chêne sacré par la main de saint Boniface [cf. Quand une historienne fait l’éloge de l’Espagne catholique] et l’établissement du royaume du Christ, assume les formes de l’ancienne religion païenne et les baptise. Les nouveaux modernistes, par contre, qui croient que Dieu veut positivement la diversité des religions, s’abandonnent volontiers au syncrétisme et à l’idolâtrie.
Qu’est-ce qui a été mis en danger ou menacé par le Synode amazonien, en particulier pour l’Église et sa foi ?
Le Synode pour l’Amazonie s’inscrit dans un processus qui n’a d’autre but que de changer l’Église. Le pontificat du pape François est parsemé de gestes sensationnels visant à saper les doctrines, les pratiques et les structures considérées jusqu’ici comme consubstantielles à l’Église catholique. Lui-même a défini cette ligne comme un « changement de paradigme », c’est-à-dire une rupture claire avec l’Église qui l’a précédé. Avec le synode amazonien, l’utopie d’une nouvelle église tribaliste et écologiste se profile à l’horizon, un vieux projet de ce progressisme latino-américain, déjà affronté par Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger, jamais vraiment éradiqué, et maintenant promu par le sommet de la hiérarchie catholique. Ce synode est destiné à procéder à la consécration définitive de la théologie de la libération dans sa version « verte » et « tribale ». Avec ce synode, comme à d’autres occasions, l’Église catholique semble s’aligner sur les stratégies qui dominent la scène mondialiste, soutenues par les pouvoirs forts et la grande finance: des stratégies radicalement anti-humaines et intrinsèquement antichrétiennes, dont l’agenda inclut aussi la promotion de l’avortement, l’idéologie du gender, l’homosexualité et la théorie du réchauffement anthropologique mondial pris comme un dogme. Pour nous tous catholiques, le panorama de la Sainte Église s’assombrit de jour en jour. L’offensive progressiste en cours annonce une véritable révolution, non seulement quant à la manière dont l’Eglise est comprise, mais aussi quant aux images apocalyptiques qu’elle suscite pour l’ordre mondial tout entier. C’est avec une profonde tristesse que nous voyons le pontificat actuel marqué par des faits inhabituels, des comportements et des déclarations franchement déconcertants en contraste avec la doctrine traditionnelle, qui sème dans les âmes un doute généralisé sur ce qu’est l’Église catholique, sur ses principes véritables et immuables. Nous nous sentons sous l’emprise d’un chaos religieux aux dimensions gigantesques. Si ce plan satanique réussit, les catholiques qui y adhèrent changeront de religion et l’immense troupeau de Notre Seigneur Jésus Christ sera réduit à une minorité. Cette minorité aura probablement beaucoup à souffrir. Mais il sera soutenu par la promesse de Notre Seigneur que les portes du monde souterrain ne prévaudront pas contre l’Église, et avec Lui gagnera le triomphe du Cœur Immaculé de Marie promis par Notre Dame à Fatima.
Que pensez-vous que les organisateurs du synode ont réalisé, de leur point de vue? Quels progrès ont-ils réalisés dans leur programme ?
Les organisateurs et les protagonistes du synode ont certainement atteint l’un de leurs objectifs: rendre l’Église plus amazonienne et l’Amazonie moins catholique. Le paradigme amazonien n’est donc pas la fin du processus de transformation que vise l’action dite pastorale/révolutionnaire promue par le magistère papal actuel. Il sert de passerelle pour transporter ce qui reste de l’édifice catholique vers une religion universelle indistincte. Le paradigme amazonien, avec ses composantes de vénération panthéiste de la Terre Mère et d’interconnexion utopique entre tous les éléments de la nature, devrait permettre, selon les spéculations théologiques élaborées dans la zone germanique, le dépassement de la religion catholique traditionnelle vers un Panthéon globaliste et apatride. Le récent synode a fonctionné avec succès dans le sens de la création d’une Église amazonienne, c’est-à-dire composée d’un ensemble de croyances, de cultes, de pratiques païennes/sacramentelles, de liturgies inculturées en communion avec la Nature, avec clergé indien uxorato, et même, en perspective, féminin. Un progrès aberrant qui est vraiment significatif dans l’agenda de « l’Église sortante », engagée dans le processus de la Grande Substitution du catholicisme par une autre religion, celle qui glorifie l’homme à la place de Dieu.
Vous êtes l’ex-nonce apostolique aux États-Unis. Que diriez-vous si des lettres de laïcs inondaient les nunciatures du Vatican ?
« Le Royaume de Dieu subit la violence et les violents en prennent possession » (Mt 11, 12). Comme nous y invite le professeur de Mattei, « il faut militariser les cœurs et les transformer en une Acies ordinata. L’Eglise n’a pas peur de ses ennemis et gagne toujours quand les chrétiens combattent. Nos adversaires sont unis par la haine du bien, nous devons nous unir dans l’amour du bien et de la vérité ». [cf. « Motus in fine velocior »] Ce n’est pas une bataille ordinaire mais une guerre! Il est urgent de donner compacité et visibilité à la résistance catholique face au processus d’auto-démolition de l’Église, en surmontant aussi « les nombreux malentendus qui souvent divisent le champ du bien et chercher parmi ces forces une unité de but et d’action, tout en maintenant les légitimes différences d’identités » (de Mattei). En cette heure très grave, les laïcs sont certainement le fer de lance de la résistance. Leur courage doit nous interpeller, nous les pasteurs, et nous inciter à sortir, avec plus de courage et de détermination, pour défendre l’Épouse du Christ. L’avertissement de sainte Catherine de Sienne s’adresse à nous, pasteurs: « Ouvrez les yeux et regardez la perversité de la mort qui est venue dans le monde, et individuellement dans le Corps de la Sainte Église. Hélas, vos cœurs et vos âmes se brisent de voir tant d’offenses de Dieu ! Hélas, assez de silence ! Criez avec cent mille langues. Je vois que, à cause du silence, le monde est mort, l’Épouse du Christ est pâle ».
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Le Père éternel adressa ces mots à toute la cour céleste qui l’écoutait : « Devant vous, je me plains: j’ai donné l’Église, ma fille – à un homme qui l’afflige sans mesure et la maintient misérablement enchaînée ». Son Fils lui répondit : « C’est celle que j’ai rachetée par mon Sang et que j’ai épousée par mon Amour; mais maintenant elle m’a été enlevée par la violence. Le Père s’exclame : « Mon fils, je partage ta lamentation, ta parole est la mienne, tes œuvres sont les miennes. Tu es en moi et je suis en toi d’une manière inséparable. Que Ta volonté soit faite. Alors la Mère de Dieu dit : « Tu es mon Dieu et mon Seigneur, et mon corps a gardé les membres de ton Fils.Je ne t’ai rien refusé sur terre: aie donc pitié de ta fille – l’Église – pour l’amour de mes prières. Dieu le Père répondit : « Puisque tu ne m’as rien refusé sur la terre, je ne veux rien te refuser au ciel. Que Ta volonté soit faite. Alors les anges parlèrent et dirent : « Tu es notre Dieu et notre Seigneur, en toi nous recevons toute forme de bien et nous n’avons besoin que de toi. Quand tu as choisi cette Épouse, nous nous sommes tous félicités; mais maintenant nous sommes à juste titre découragés, parce qu’elle a été donnée à une méchant qui l’humilie misérablement et la couvre d’insultes. C’est pourquoi prends pitié d’elle: sa misère est immense, et il n’y a personne pour la consoler et la libérer, sauf Toi, Seigneur, Dieu Tout-Puissant! Et Il dit aux anges : « Vous êtes mes amis et la flamme de votre amour brûle dans mon cœur. J’aurai pitié de ma fille – mon Église – à cause de vos prières » (Révélations, Livre I, 24). Laissons encore la parole à Sainte Brigitte: « Je découvris que si un pape se montrait disposé à autoriser le mariage des prêtres, il s’ensuivrait un jugement terrible ; Dieu le frapperait d’aveuglement et de surdité ; il ne pourrait plus rien dire, ni faire ni goûter de l’ordre surnaturel ; et en outre, après sa mort, son âme serait jetée dans les profondeurs de l’enfer, pour rester éternellement la proie des démons. Oui, même si le saint pape Grégoire avait établi cette loi, il n’aurait jamais obtenu miséricorde devant Dieu s’il ne l’avait pas retirée humblement avant de mourir » (Révélations, livre VII, 10). Seigneur, prends pitié de ton Église, pour nos prières et nos afflictions !