Article rédigé par Atlantico, le 23 octobre 2019
Comme tous les régimes politiques, la démocratie a pour adversaire principal l'individualisme, première cause de dégénérescence politique. Y-a-t-il des alternatives ? Nous le pensons.
La crise du Brexit serait résolue depuis longtemps si les baby-boomers avaient gardé le sens du collectif. Mais non, 1968 aura installé chez nous comme chez vous l’idée qu’il n’y a que des individus, qui s’assemblent et se séparent selon leur bon plaisir. Le parlement britannique est aujourd’hui la conjuration des egos. Le pire de tous est John Bercow, qui a substitué l’arbitraire à l’arbitrage. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un problème uniquement britannique. Nous assistons à une crise de la démocratie.
La démocratie est un régime politique comme les autres au sens où aucun régime politique ne peut substituer s’il est rongé par l’individualisme. Lorsqu’Aristote distinguait entre les bons et les mauvais régimes, envisageant que la monarchie tourne en tyrannie, que l’aristocratie devienne oligarchie ou que la démocratie devienne démagogie, il désignait ce risque: l’arbitraire d’un ou plusieurs individus. Je vous propose, mon cher ami, de cesser de fonctionner selon l’opposition démocratie libérale/démocratie illibérale. Il y a la démocratie individualiste et la démocratie responsable ! Dans responsabilité, il y a réponse, répondant: j’imagine qu’une démocratie puisse être conservatrice ou social-démocratie, dans les deux cas, l’individu sait qu’il ne peut pas se comporter comme une monade irresponsable.
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