Article rédigé par Contrepoints, le 12 octobre 2019
Source [Contrepoints] Les dépenses publiques s’envolent. Les déficits aussi. Les propos apaisants des ministres concernés ne sont que poudre aux yeux. Et la présentation des budgets cherche à masquer les problèmes.
Le budget de l’État fait apparaître des dépenses du budget général de l’État qui passent de 329,3 milliards d’euros en 2019 à 337 milliards d’euros en 2020, soit une augmentation de 2,33 %. Le déficit de l’État était de 67, 7 milliards d’euros en 2017, 76 milliards d’euros en 2018, prévu à 96,3 milliards d’euros en 2019 et à 93,1 milliards d’euros en 2020.
Le déficit de 2020 est donc presque équivalent à celui de 2019 alors qu’en 2019, le gouvernement avait expliqué que la hausse sensible du déficit par rapport à 2017 et 2018 était due à la prise en compte de la cessation du CICE qui créait une dépense supplémentaire et exceptionnelle de l’ordre de 20 milliards d’euros. Pourtant dans la prévision budgétaire de début de mandat, le déficit devait se réduire d’année en année !
Certes, il y a eu les Gilets jaunes. Mais les réductions d’impôts sur le revenu accordées, pour 5 milliards d’euros, ne pèseront pas sur les recettes puisque l’impôt sur le revenu devrait rapporter 72,6 milliards en 2019 (au lieu de 70 milliards programmés en loi de finances) et son montant est prévu pour 75,5 milliards d’euros en 2020. Globalement, les recettes nettes de l’État devraient être de 292,7 milliards en 2019 et sont prévues pour un montant de 306,1 milliards d’euros en 2020, soit une hausse de 4,57 % des prélèvements fiscaux du budget de l’État.
Le vrai problème est que l’État ne réduit pas ses dépenses. Elles ont augmenté en volume (hors inflation) de 0,7 % en 2019 et il en sera de même en 2020.
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