Article rédigé par Le Salon Beige, le 01 octobre 2019
Nous avons cru au début à une coquille, résultant de l’ignorance chronique des journalistes en matière religieuse. Mais il semble que c’est l’Elysée qui a fait circuler cette “information” :
L’Élysée fait savoir à qui veut l’entendre qu’Emmanuel Macron “présidera le service solennel à St-Sulpice“. Le terme “service solennel” ne correspond à rien sur le plan liturgique. Un laïc ne peut pas célébrer de messe, quand bien même il est le président de la République. Cette confusion entre le rôle de l’Eglise et celui de l’Etat est une atteinte à la véritable laïcité, celle instituée par Notre-Seigneur, qui a voulu distinguer les rôles de César et de l’Eglise, alors que dans l’Antiquité païenne, le souverain mêlait à la fois pouvoir politique et pouvoir spirituel. Sur Twitter, le compte bien informé Le Petit Vaticaniste, révèle qu’Emmanuel Macron a imposé au diocèse de Paris une célébration très brève de 45min, rendant difficile la célébration d’une messe. Le prétexte: un déjeuner après à l’Élysée. Une décision qui suscite le malaise au sein de l’Eglise. Certaines sources internes au diocèse y voient une façon de réduire le temps de parole de Mgr Michel Aupetit, alors que l’Église a émis un avis contraire sur les questions de bioéthique. L’Élysée ne voudrait pas donner trop d’importance à l’Église en ce moment crucial.
Souhaitons que l’Eglise ne se laisse pas faire.