Article rédigé par La Croix, le 06 septembre 2019
Source [La Croix] La commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la bioéthique recevait des psychiatres, ce jeudi 5 septembre, pour sa dernière audition de la semaine. Les trois spécialistes ont mis en garde les députés sur certains « risques » que présente l’ouverture de la PMA.
Un vent froid a soufflé, jeudi 5 septembre, lors des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la bioéthique. Pour conclure la deuxième semaine d’audition, trois spécialistes de la psychiatrie ont été invités à apporter un éclairage sur les deux sujets qui dominent le projet de loi : l’ouverture de la PMA et l’accès aux origines. Et c’est, à minima, à une forte mise en garde que peut se résumer le ton des interventions.
Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste, et Catherine Jousselme, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, ont interpellé les députés sur la nécessité de renforcer l’accompagnement des parents qui font appel à la PMA. Ce qui est actuellement loin d’être garantie avec la réforme.
Myriam Szejer propose la mise en place d’un « entretien pré-conceptionnel » pour tous les couples qui demandent un don. Or tous les centres de PMA ne sont pas pourvus de spécialistes insistent les professionnelles. Elle émet aussi des réserves sur l’ouverture de la PMA aux femmes seules. « J’en ai rencontré un grand nombre, j’ai repéré une importante fragilité chez ces femmes », observe-t-elle.
Catherine Jousselme demande elle aussi des « entretiens en amont extrêmement rigoureux. Le législateur doit prendre ses responsabilités si on fait cela ».
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