Article rédigé par Sputnik , le 05 juillet 2019
Source [Sputnik] La mission d’Éliane Houlette à la tête du Parquet national financier (PNF) prenant fin ce vendredi 28 juin, des questions surgissent. Qui lui succédera? D’après Mediapart, qui se réfère aux propos de plusieurs magistrats, la «crainte est réelle qu’un proche du pouvoir soit nommé dans le but d’enterrer les affaires qui menacent le pouvoir».
La succession à la tête du Parquet national financier (PNF) de la magistrate Éliane Houlette, qui quitte son poste le 28 juin, est une source de préoccupation majeure ces derniers temps, écrit Mediapart. Ces inquiétudes concernent notamment les «interférences du pouvoir exécutif», en particulier de l’Élysée, quant au processus de nomination, précise le média, après s’être entretenu avec de nombreux magistrats et fonctionnaires de justice.
«En un mot, la crainte est réelle qu’un proche du pouvoir soit nommé dans le but d’enterrer les affaires qui menacent… le pouvoir», lit-on dans l’article, lequel se poursuit par l’annonce que l’Élysée surveille cette succession «comme le lait sur le feu», et a même déjà «évincé» quelques candidats qualifiés de «trop indépendants».
Le fait qu’aucun nom n’a encore été soumis au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par le ministère de la Justice pour succéder à Mme Houlette, malgré la vingtaine de candidatures proposées, alimente ces tensions, souligne le média.
En outre, compte tenu des nominations critiquées du procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, et du procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, certains magistrats ne font «aucune illusion». «Le prochain PNF sera bien en cour», pronostiquent-ils.
Comme l’explique Mediapart, la question est de savoir s’il sera choisi directement par Matignon ou par l’Élysée, Emmanuel Macron étant «très inquiet des développements» de l’affaire Kohler, du nom du secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, visé par des investigations pour prise illégale d’intérêts. Une autre affaire d’importance concerne les liens supposés entre l’affaire Benalla et les contrats russes.
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