Article rédigé par Contrepoints, le 12 juin 2019
Source [Contrepoints] L’émergence de l’écologisme ne fait pas que des malheureux et sert admirablement bien l’idéologie anti-libérale dominante hexagonale.
À la lecture du score des écologistes (les Verts puis EELV) lors des différentes élections françaises de ces trente dernières années, leur progression ne saute pas systématiquement aux yeux. Aucun candidat n’était présent à la dernière présidentielle (le candidat s’étant rallié à Benoît Hamon) et les scores lors des précédentes sont marginaux. Le parti écologique ne semble donc pas encore considéré comme un parti de gouvernement.
Cependant, les élections européennes, régionales et municipales confirment bien une tendance à la hausse, malgré des scores assez erratiques sans doute liés aux différences de leadership des personnalités en lice. Il s’est même probablement passé quelque chose de décisif lors de ces dernières élections européennes qui montre que le courant écologiste est en train de devenir un élément déterminant dans le paysage politique français :
- parce que, phénomène nouveau, pratiquement tous les candidats en lice ont abondamment parlé d’écologie
- parce que les jeunes électeurs se sont nettement prononcés pour ce courant : 25 % des 18-24 ans et 28 % des 25-34 ans (contre respectivement 15 % et 20 % pour le RN et 12 % et 17% pour LREM). À n’en pas douter, l’écologie est promise à de beaux scores lors des élections à venir.
Hélas, cet engouement constitue en soi une espèce de danger car l’écologie revêt de plus en plus les dimensions d’une idéologie. Une idéologie qui pourrait fortement dévier l’Hexagone de ses priorités.
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