Article rédigé par Ouest-France, le 31 mai 2019
Le principal suspect de l’affaire de la bombe à Lyon qui a fait 13 blessés vendredi dernier a expliqué aux enquêteurs qu’il voulait faire monter le vote populiste avant les élections européennes. Il voulait, ce faisant, pousser les musulmans à la révolte. Selon la source à l’origine de ces révélations, la police dispose d’assez d’éléments pour l’inculper. L’explosif utilisé était du TATP, le même que celui utilisé lors des attentats du 13 novembre.
Selon la même source, cet étudiant algérien de 24 ans a fait référence, lors de son interrogatoire en garde à vue, à l’organisation de l’État islamique et dit avoir conçu le colis piégé. Il a reconnu avoir prêté allégeance à l’organisation terroriste.
Il a expliqué qu’il voulait faire monter le vote populiste et raciste afin de pousser les musulmans à la révolte, a ajouté cette source.
La liste du Rassemblement national (RN, ex-Front national) de Marine Le Pen est arrivée en tête de l’élection européenne, devançant celle du parti de la majorité présidentielle, La République en marche (LREM). Le parquet s’en tient pour sa part à déclarer que « les déclarations du mis en cause ont évolué depuis le début de la garde à vue » mais que les auditions continuent.
Il n’est pas rare qu’un suspect change plusieurs fois de versions au cours de sa garde à vue. « Il commence à y venir », déclarait-on mercredi de source policière. « De toute façon, on a son ADN et suffisamment d’éléments matériels pour l’accrocher. »
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