Article rédigé par Le Salon Beige, le 28 mars 2019
Le Salon beige reproduit l'intégralité de l'entretien accordé par Jean-Frédéric Poisson à L'Incorrect, à la suite de son éviction-surprise de la liste de Nicolas Dupont-Aignan pour les Européennes.
L'exclusion de Jean-Frédéric Poisson de la liste des européennes par Nicolas Dupont-Aignan (à 3% dans le dernier sondage) est un coup de théâtre et représente une énorme déception pour un nombre de catholiques importants attachés à la doctrine sociale de l’Eglise et à la défense des points non négociables.
Vous attendiez-vous à être exclu de la liste de Nicolas Dupont-Aignan, conduite sous les couleurs des « Amoureux de la France » dont vous êtes l’un des fondateurs ?
Absolument pas. Ces derniers jours, nous avions eu des discussions un peu vives, ce qui est logique avant une présentation de liste. Mais M. Dupont-Aignan et moi-même avions formalisé un accord, dont j’ai les traces écrites, où la 5e place devait m’être attribuée. Restait en suspens la place attribuée à d’autres membres de mon parti, le PCD, et c’était selon moi le seul objet de nos tractations. Je n’imaginais pas que M. Dupont-Aignan puisse revenir sur son engagement avec un tel manque de vergogne. Moi, je suis issu d’une culture dans laquelle un décideur qui prend un engagement, de plus écrit, respecte sa parole. M. Dupont-Aignan vient de démontrer qu’il en était incapable, et qu’il n’est définitivement pas digne de confiance.
Quelle est la raison profonde de votre éviction ?
Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage. Mais noyer un Poisson est plus difficile. M. Dupont-Aignan argue de ce que j’aurais voulu faire une liste dans son dos avec Emmanuelle Gave, ce qui est un mensonge éhonté, malheureusement relayé par vos confrères, notamment Le Figaro, alors que j’ai démenti cette rumeur. La vraie raison au fond, c’est que M. Dupont-Aignan refuse l’idée d’un rassemblement en 2022 pour battre Emmanuel Macron. Il refuse le conservatisme que je porte, et préfère rester dans un vase clos souverainiste. Il ne comprend pas que l’avenir, le seul avenir, c’est l’alliance des souverainistes et des conservateurs, où soit donnée leur juste place à l’enracinement et à l’identité.
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