Article rédigé par Le Figaro, le 15 mars 2019
Source [Le Figaro] Une étudiante portant un hijab assure, dans une vidéo, avoir été mal reçue par la responsable d'un magasin à qui elle demandait du travail. Face aux appels au boycott, l'enseigne a mis à pied sa salariée.
Avec sa vidéo vue plus de 158.000 fois, ses appels au boycott et le soutien du CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), une jeune musulmane en hijab noir a réussi à intimider la marque de lingerie Etam. Mercredi soir, le groupe annonçait au Figaro la «mise à pied à titre conservatoire» de la responsable d'une de ses boutiques de Montpellier, qui aurait repoussé la candidature de l'étudiante à cause de son voile. Après avoir «appelé la jeune femme pour s'excuser», la direction d'Etam «décidera des mesures appropriées à la lumière de l'enquête en cours». Pourrait-elle donc être embauchée avec son voile? La marque, qui «a toujours respecté une stricte politique de non-discrimination à l'embauche» ne souhaite pas donner de précisions «pour l'instant».
Dans sa vidéo, l'étudiante raconte avoir été rejetée à cause de son hijab, alors qu'elle souhaitait déposer son CV dans un magasin Etam, à Montpellier. Sur les réseaux sociaux, elle appelle au boycott de la marque, et annonce qu'elle va porter plainte, s'estimant victime de «racisme» . «Je partage avec vous une situation que j'ai vécue pour vous montrer comment c'est difficile de vivre en France avec le hijab, explique la jeune femme, qui se présente comme «Oumaima» sur Twitter, et a choisi, comme illustration de profil, le dessin d'une femme voilée faisant un bras d'honneur. Je vous prie de partager car j'ai besoin de trouver les filles qui ont été dans le magasin pour pouvoir porter plainte».
Retrouvez l'intégralité de l'article et une vidéo sur le sujet en cliquant ici