Article rédigé par Institut des Libertés, le 05 mars 2019
Source [Institut des Libertés] J’ai cru remarquer depuis quelque temps que notre nouveau Président souffrait d’un certain désamour de la part de la population, ce qui n’a surpris que ceux qui ne connaissent pas la capacite éminente de ceux qui sortent de l’ENA et de l’inspection des finances à foutre en l’air une situation parfaitement calme.
A l’origine de cette chute de popularité on trouve de la part du Président un mépris visible et total pour ce qu’il faut bien appeler le peuple, ce qui semble avoir déclenché un puissant mouvement de fraternisation des populations à la sortie de chaque ville de gens déguisés en jaune et que rien ne semble réunir si ce n’est la détestation qu’ils ont pour celui qui à l’évidence les trouve inutile dans son projet de la start-up France parce qu’ils ne comprennent rien au tableur Excel …
La mauvaise nouvelle pour monsieur Macron est que non seulement sa popularité est en chute libre, mais qu’en plus sa start-up, à la place de décoller en laissant tout le monde sur place est en train de piquer du nez et va sans doute s’écraser au sol. Comme le disait le regrettable Président Chirac : » les emmerdements, ça vole toujours en escadrille » Pour monsieur Macron, les ennuis ne font cependant que commencer. Car l’économie française est sans doute en train de rentrer en récession à nouveau, et voir un Président sans aucune crédibilité avoir à faire face à ce qui pourrait été une crise économique très grave me semble un peu inquiétant.
Fort bien va me dire le lecteur sceptique et toujours Macronien (si, si, il en reste) mais pourquoi devrions-nous avoir une récession maintenant ? La réponse est simple ; parce que les entrepreneurs/hommes d’affaires sont en train de perdre confiance,
comme le montre notre premier graphique. Et comme la croissance ne dépend en rien du gouvernement (malgré ce qu’en dit Keynes) mais en tout du moral des entrepreneurs, chacun peut voir que nous sommes vraiment mal partis.
Explications pour le premier graphique.
• La ligne rouge représente la variation du « moral » des chefs d’entreprise d’après l’INSEE sur les 12 mois précédents, et l’on voit que ce moral est passé de +2 au moment de l’élection, ce qui n’était guère fameux a -8 aujourd’hui ce qui confine au sauve qui peut. Comme le disent nos amis Suisses, les chefs d’entreprise français « n’ont pas été déçus en bien ». Si l’on en juge par les épisodes précédents, une récession quelque part en 2019 est une quasi-certitude en France, compte tenu de ce que je sais aujourd’hui.
• La ligne bleue représente les variations de la production industrielle française sur les 12 derniers mois et là aussi, on peut
s’attendre à une baisse en termes absolus de la production industrielle dans les mois qui viennent. Remarquons pour les férus de statistique que la production industrielle française est aujourd’hui plus basse qu’en 1998, alors qu’en Allemagne elle est de 40 % supérieure aujourd’hui à ce qu’elle était en 1998. Merci Delors, Trichet, merci Bruxelles, merci l’Euro…
• Et enfin, les périodes hachurées en gris représentent les moments ou l’économie française a été en récession, c’est-à-dire ceux où la richesse produite par le secteur privé se contracte d’une année sur l’autre. Tout semble indiquer que je vais devoir hachurer mon graphique en 2019…
Fort bien, va me dire le même lecteur toujours sceptique mais pourquoi cela aurait-il de l’importance ? Bonne question, et la réponse est la suivante : parce que les recessions déclenchent une baisse des marges des sociétés et que cette baisse des marges entraine une hausse du chômage quelques mois après, comme le montre le deuxième graphique.
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