Article rédigé par Minurne Resistance, le 09 octobre 2018
Source [Minurne Resistance] Le 3 octobre à 09:15, heure convenue pour la passation de pouvoirs, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, attendait son successeur désigné par le président, Edouard Philippe, Premier ministre. Celui-ci arriva avec exactement 19 minutes de retard. Raison valable, ou signe de mépris ?
Les journalistes et les adjoints de Collomb présents comprirent très vite que l’ambiance ne serait pas des meilleures ! Collomb accueillit néanmoins le Premier ministre avec courtoisie, mais celui-ci avait son air des mauvais-jours. Pas de sourire, poignée de mains glaciale, lèvres serrées et regard sombre dès que Collomb prit la parole.
La raison n’a pas été donnée par la presse, excepté Le Parisien : « L’Élysée n’a bien sûr pas appris par la presse le changement de ministre mais le fait que la passation de pouvoir serait ainsi organisée devant les caméras… » Car Gérard Collomb a bel et bien piégé l’Élysée qui avait demandé que la passation de pouvoir entre le ministre démissionnaire et le chef du gouvernement se déroule dans un « quasi huis-clos » (info confirmée par le Ministère de l’Intérieur). Philippe est quand même venu au show médiatique organisé par Collomb, car ne pas venir eût pu créer un clash politique alors que le mot d’ordre était de minimiser l’événement, « Il n’y a pas de crise politique » avait décrété Macron.
Collomb prend donc la parole en commençant par se féliciter de laisser un ministère« apaisé » alors que la Police était en révolte quand il était arrivé pour succéder à Matthias Fekl, lequel est retombé dans l’oubli le plus total depuis. Quelques banalités de bon aloi en amuse-gueules, puis Collomb sonne la charge contre le bilan de Macron, mais sans jamais citer son nom. Douze minutes de férocité condensée, sans notes, sans papier, le bilan catastrophique de l’état de la France après 18 mois de macronisme est donné d’un ton calme. Il faut toujours se méfier des vieux qu’on a humiliés et dont on s’est servi sans scrupule pour mener une politique qu’ils n’approuvaient pas.
Il faut comprendre Collomb. Il est inscrit au PS depuis un demi-siècle, mais n’est pas vraiment marxiste. Il est social-démocrate. C’est pour cela qu’il s’était rallié à Macron il y a deux ans, et avait rallié à Macron l’aile sociale-démocrate du parti socialiste. Il croyait que Macron allait vraiment améliorer les choses. Macron les a aggravées et le tableau qu’en fait Collomb est glaçant !
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