Article rédigé par Boulevard Voltaire, le 27 juillet 2018
Benalla était en poste auprès de Macron, mais avec quel bagage professionnel ?
Les différents syndicats de police ont été entendus par la commission des lois du Sénat dans le cadre de l’affaire Benalla. Tous, d’une seule voix, ont dénoncé « la terreur » – terme utilisé par plusieurs intervenants -, que faisait régner le représentant de l’Elysée au sein des rangs des services de police. Même les fonctionnaires et militaires composant le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n’échappaient pas aux humiliations de cet ex agent de sécurité, qui était, grâce à ses hautes protections, en terrain conquis, et avait vraisemblablement droit de vie ou de mort (administrative bien entendu) sur les agents chargés de la protection de Macron.
Mais, pour être totalement objectif, rappelons quelques faits incontestables. Benalla, âgé de 26 ans, n’avait comme bagage professionnel qu’un certificat d’agent de sécurité (celui dont dispose un vigile de supermarché). Il n’avait comme expérience qu’un passé au sein de sociétés de sécurité, lequel lui avait permis d’accompagner certaines personnalités politiques comme Martine Aubry ou François Hollande. Nul doute qu’un tel passé suffisait à le conduire auprès du chef de l’Etat d’une des toutes premières puissances mondiales ! En revanche, les fonctionnaires de police sur lesquels il faisait régner la terreur, étaient, eux, de véritables professionnels. Pour être gardien de la paix, il faut aujourd’hui le baccalauréat, et après avoir passé un concours très sélectif, il faut suivre une formation de plusieurs mois. Pour accéder au GSPR, les meilleurs d’entre eux ont dû suivre des stages opérationnels du niveau du Raid ou du GIGN. Pour les officiers de police, c’est un Bac plus 3 qui est requis. Un concours encore plus difficile, et une formation initiale de près de deux ans. Et également des stages d’un niveau équivalent à celui des gardiens de la paix. Enfin, pour les commissaires de police, peu nombreux il est vrai au GSPR, c’est un concours des plus sélectif du niveau Bac plus 5 qui est exigé, deux ans de formation, et toujours les mêmes qualifications techniques. Que valait le cursus Benalla au regard de ces critières ? Rien.
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