La goutte d'essence qui fait déborder le réservoir...
Article rédigé par Atlantico, le 23 juillet 2018 La goutte d'essence qui fait déborder le réservoir...

La "Loi mobilités" présentée vendredi par Nicolas Hulot et Elisabeth Borne s'attaque frontalement à l'utilisation de la voiture. L'objectif étant, selon le projet, d'encourager une "France sans voitures".
Tout cela est terriblement sympathique (et encore) quand on est sur la zone 1 de la RATP, mais devient nettement moins drôle quand on habite à Aubenas, Valenciennes ou Montfort-sur-Meu...

Les conséquences de la politique anti-voiture sont graves : des familles lésées, des territoires délaissés et sacrifiés au nom de l'écologie.

Entretien avec Pierre Chassey, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.

Une fois encore, la solution qui a été retenue est de créer de nouvelles taxes, comme s’il n’y en avait pas suffisamment. Les taxes s’accumulent et le gouvernement ne fait rien d’autre que de poursuivre dans des mesures politiquement et communicationnellement correctes, dont le seul effet est de faire porter entièrement le chapeau aux automobilistes, qu’on accuse d’être les responsables de tous les dérèglements climatiques. C’est criant d’injustice !

Surtout que la conséquence de ces nouvelles taxes, c’est que l’on privilégie les citoyens urbains sur ceux des campagnes. En effet, les incidences de cette guerre anti-automobilistes se font davantage ressentir dans les territoires ruraux. Je me suis rendu compte récemment de l’impact qu’il y avait, par exemple, sur le logement : tous les indicateurs le montrent, les campagnes continuent d’être désertées ! Les Français ne peuvent plus supporter les hausses continues du prix des carburants, les taxes écologiques, les systèmes de malus… Prenons un seul exemple – mais il y en a une myriade – avec le village de Saint-Ulphace, dans la Sarthe : des logements dont le loyer est inférieur à 300 € ne trouvent pas de locataires, simplement parce que du moment qu’ils sont situés à plus d’une dizaine de kilomètres du centre-ville, personne n’en veut : la mobilité coûte trop cher ! On fait un mal de fou aux campagnes, et il est urgent que cela cesse.

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