Article rédigé par François Billot de Lochner, le 20 juillet 2018
Bien avant ce jour de la finale de la coupe du monde de football, tout était écrit :
- Si la France gagnait, cela résulterait de la merveilleuse construction d’une France désormais diversifiée et multiculturelle, et cette victoire devait être suivie de festivités magnifiquement diversifiées et multiculturelles, dussent-elles être sous le sceau de la vulgarité et de la violence : tel était le prix à payer pour que prospère la France d’après, ouverte à tous vents et phare de l’humanité.
- Si la France perdait, il serait dit que son rang en finale était le fruit magnifique d’une France diversifiée et multiculturelle : vous rendez vous compte, elle est quand même en finale, et l’après-match devait nécessairement être aussi vulgaire que violent : tel était le prix à payer pour que la France d’après continue sa marche radieuse en avant et en même temps.
La finale a donc été gagnée par une équipe difficilement définissable, puisque, comme le disait avec élégance un footballeur croate avant le match : « Nous ne savons pas très bien contre quelle équipe nous jouerons cette finale ».
Comme cela était prévu, programmé, organisé, les heures qui ont suivi ladite finale ont été « conformes » :
- Le petit président de la République, se transformant soudain en adolescent attardé qu’il est peut-être encore, perdait le contrôle de lui-même, sous l’œil impassible mais interrogatif d’un président Poutine impérial : dans cette scène surréaliste du digne président d’une grande nation côtoyant le responsable déjanté d’un pays à la dérive, la France était écrasée par KO par la Russie.
- Le dialogue hallucinant engagé à chaud par Manu avec les joueurs d’origine africaine, indépendamment de son effrayante vacuité, se terminait par ce cri de guerre : « On va tout casser, on va tout casser, on va tout casser etc. » Ainsi, l’équipe gagnante se fixait l’objectif extraordinaire, avec le président de la République française, de tout casser…
- La feuille de route étant fixée pour les « festivités » du soir, celles-ci se déroulèrent selon le programme prévu. Un peu partout en France, des voitures brûlèrent, des magasins furent pillés, des arrestations furent faites, des forces de l’ordre furent blessées, des viols furent consignés et un ou deux morts furent à déplorer. La fête fut donc belle, puisqu’exactement conforme à ce qui était prévu. Les Dieux du Ballon, héros de la Fête, méritaient donc d’être reçus par Manu à l’Elysée, sans que soit convoqué le peuple à ce moment historique : on ne va tout de même pas mélanger les torchons et les serviettes… Beauté sélective de la France En Marche et En Même Temps…
Ne nous cachons pas derrière notre pathétique petit ballon rond : ces heures qui ont suivi cette finale resteront, dans l’histoire, comme une honte française.
Quelques heures plus tôt, le défilé militaire sur les Champs-Élysées affichait aux yeux du monde entier que la patrouille de France surentraînée ne savait plus colorer son sillage aux bonnes couleurs de la France, et que des motards surentraînés se percutaient devant la tribune officielle, alors que la place était totalement dégagée…
Quelques jours plus tôt, et toujours sous les yeux du monde entier, Manu, toujours lui, avait transformé l’Elysée en cloaque africano-je-ne-sais-quoi.
Soyons tout à fait clairs : il y a des jours où l’on préférerait ne pas être français… La victoire de 1998 avait gravé dans le marbre la splendeur du très contestable concept d’une France désormais black-blanc-beur. Vingt ans plus tard, celle de 2018 affiche mondialement la chute de la Maison France. A l’idée d’une nouvelle victoire en 2038, le sang ne peut que se glacer dans nos veines…
François de Lochner
Président de la Fondation de Service politique, de Liberté politique et de France Audace.