Article rédigé par Le Point, le 11 juin 2018
Source [Le Point] D'après une étude publiée dans « Le Parisien », la consommation de tabac, d'alcool, et l'utilisation des écrans atteignent des niveaux « inquiétants » chez les jeunes de 14 à 24 ans.
Tabac, alcool, cannabis, cocaïne, porno, jeux vidéo et utilisation des écrans : les niveaux de consommation sont « inquiétants » parmi les jeunes de 14 à 24 ans, selon une vaste enquête sur les addictions conduite auprès d'un millier d'entre eux, publiée vendredi dans Le Parisien. Quelque 340 000 (3 %) des jeunes de 14-17 ans auraient ainsi déjà consommé de la cocaïne, de l'ecstasy ou du GHB, et 255 000 (5 %) des 18-24 ans en consommeraient toutes les semaines. « L'enquête confirme l'importance de la consommation de produits licites et illicites, mais l'augmentation de la consommation des drogues festives (ecstasy, cocaïne...) qui apparaît d'être peu plus du double que dans les enquêtes habituelles, suscite une inquiétude particulière », estime le président du Fonds Actions Addictions, Michel Reynaud.
Le Fonds, la Fondation Gabriel-Péri (de gauche) et la Fondation pour l'innovation politique (libérale) sont commanditaires de l'enquête, qui a également permis d'interroger les parents et un échantillon représentatif de la population adulte. Elle paraît alors que le Plan national de mobilisation contre les addictions du gouvernement est attendu. « Les parents sous-évaluent les consommations de leurs enfants en matière d'alcool, de tabac, de jeux d'argent et de pornographie », mais « ils sont demandeurs de solutions (contrôle d'identité, identification bancaire...) », remarque le Pr Reynaud. Aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités, tout d'abord en faisant appliquer la loi sur l'interdiction de vente d'alcool et de tabac aux mineurs, estime-t-il. Un jeune sur cinq (dont 15 % des 14-17 ans) regarde de la pornographie au moins une fois par semaine, 9 % une fois par jour et 5 % plusieurs fois par jour. « Cela a des conséquences sur le développement des jeunes les plus vulnérables et les moins structurés psychologiquement », avec un « rapport peu adapté à la sexualité » et une « addiction », note le spécialiste.
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