Article rédigé par Liberté politique, le 20 mars 2018
Depuis les élections présidentielles le parti socialiste se meurt, le parti socialiste est mort.
Plus que centenaire, si l’on se réfère à la création de la SFIO en 1905, le parti prend en 1969 l’appellation officielle de « parti socialiste » sous la houlette de Gaston Deferre puis de François Mitterrand, qui lui fit subir sa mue décisive en 1971au Congrès d’Epinay.
De ce passé prestigieux, il ne reste quasiment plus rien. Et cela constitue en soi un événement. Benoît Hamon, pour se faire oublier, a depuis quelque temps déjà quitté le navire, de même que son finaliste de la primaire Manuel Valls.
Conséquence de cette lente agonie, le parti ne fait plus du tout le buzz dans les médias, à tel point que le récent débat entre les candidats à la tête du PS est passé quasiment inaperçu. Il ne vous aura pas échappé que le premier secrétaire du parti est un illustre inconnu : Olivier Faure.
Bref, le PS n’intéresse plus personne et ces derniers jours, aucun titre de la grande presse ne s’est risqué à faire sa Une sur cette élection : pas assez vendeur.
Ce qui est étonnant, c’est le temps qu’il aura fallu pour aboutir à une situation où, même de manière totalement artificielle, on n’arrive plus à vendre l’actualité du PS. La rapidité de cette extinction est assurément l’une des plus belles réalisations du tandem Hollande – Macron.
Au bout du compte, les gens n’ont même plus envie de savoir pourquoi ils ne s’y intéressent pas.
Irons-nous jusqu’à imaginer que les idées de la gauche, elles, sont bien mortes ? Malheureusement, c’est un pas que nous n’irons pas jusqu’à franchir.