Article rédigé par Infocatho.fr, le 26 février 2018
Source [infocatho.fr] Le cardinal préfet du Culte Divin, Robert Sarah, vient de signer la préface d’un livre qui vient de sortir aujourd’hui en italien et qui dévoile les manigances et les subterfuges qui ont été mis en œuvre pour que la communion dans la main soit autorisée.
Et il adresse cette mise en garde : « Pourquoi nous obstiner à communier debout et dans la main ? C’est question importante sur laquelle l’Eglise d’aujourd’hui doit se pencher pour repenser complètement la manière de distribuer la Sainte Communion ». Comment ? A commencer par l’Ange de Fatima jusqu’à Mère Teresa en passant par Jean-Paul II qui tous la recevaient dans la bouche et à genoux.
Les bons docteurs et le magistère de l’Eglise ont trouvé dans le mot « transsubstantiation » un bastion inexpugnable contre les hérésies et en même temps le terme le plus adapté pour décrire l’amour on ne peut plus réel qui est présent dans les saintes espèces, indépendamment des dispositions de l’homme et de sa pensée. Le principe d’immanence, c’est-à-dire l’erreur philosophique selon laquelle ce n’est plus la pensée qui doit s’adapter au réel mais que c’est le réel qui doit être encadré par la pensée, a cherché à infecter même la doctrine Eucharistique : la présence réelle objective (c’est-à-dire l’Amour sans condition) est donc relativisé en fonction de celui qui comprend le signe (transfinalisation) ou de celui qui en est nourri (transsignification).Recevoir la communion dans la main entraîne nécessairement une grande dispersion de fragments. Au contraire, l’attention aux plus petites miettes, le soin apporté à la purification des vases sacrés, le fait de ne pas toucher l’hostie avec les mains moites deviennent des professions de foi dans la présence réelle de Jésus qui est là même dans les plus petites parties des espèces consacrées : si Jésus est la substance du pain Eucharistique, cela ne fait aucune différence si le morceau d’hostie est petit ou grand : la substance est la même, c’est Lui ! Au contraire le manque d’attention aux fragments fait perdre de vue le dogme et peu à peu la pensée qui prévaut c’est : « si même le curé ne fait pas attention aux fragments, s’il administre la Communion de façon à ce que les fragments puissent être dispersés, alors ça veut dire que Jésus n’est pas vraiment en eux, ou alors qu’il n’y est que jusqu’à un certain point ».
Je voudrais à ce sujet prendre l’exemple de deux grands saints de notre temps : Saint Jean-Paul II et Sainte Teresa de Calcutta. La vie entière de Karol Wojtyla a été marquée par un profond respect pour la Sainte Eucharistie. Il suffit de se rappeler des dernières années de son ministère pétrinien : un homme marqué dans son corps par la maladie qui l’a progressivement conduit de façon irréversible vers une dégradation physique presque totale. Mais malgré qu’il soit épuisé et sans force, Jean-Paul II ne se permettait jamais de s’asseoir face au Saint-Sacrement exposé. Qui ne se souvient avec émotion et affection de ces images du Pape Jean-Paul II, écrasé par la maladie, au bout du rouleau mais toujours à genoux devant le Saint-Sacrement pendant le parcours de la procession du Corpus Domini de Saint-Jean-de-Latran à la Basilique de Sainte Marie Majeure ? Même très malade, le Pape s’est toujours imposé de s’agenouiller devant le Saint-Sacrement. Il était incapable de s’agenouiller et de se lever seul. Il avait besoin d’aide pour plier les genoux et pour se relever. Jusqu’à ses derniers jours, il a ainsi voulu donner une grand témoignage de révérence envers le Saint-Sacrement. Pourquoi sommes-nous aussi orgueilleux et insensibles aux signes de Dieu lui-même nous offre pour notre croissance spirituelle et notre relation intime avec Lui ? Pourquoi ne pas nous agenouiller pour recevoir la Sainte Communion sur l’exemple des saints ? Est-ce vraiment tellement humiliant de se prostrer et de rester à genoux devant le Seigneur Jésus-Christ ? Et pourtant, « ayant la condition de Dieu, […] il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 6-8).
Mère Teresa elle-même s’abstenait de toucher le Corps transsubstancié du Christ, elle l’adorait plutôt et le contemplait en silence, restant longuement à genoux prostrée devant Jésus Eucharistie. En outre, elle recevait la Sainte Communion en bouche, comme un petit enfant qui ne laissait humblement nourrir par son Dieu. La Sainte était très peinée quand elle voyait des chrétiens recevoir la Sainte Communion dans leurs mains.
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