Article rédigé par Le Parisien, le 20 février 2018
Source [Le Parisien] Cela paraît une évidence, mais cela va tellement mieux en le disant : le meilleur moyen de susciter des vocations sacerdotales, c'est bien de s'en occuper, et de considérer que c'est LA première des priorités pastorales. L'évêque de Meaux en fait l'expérience.
Ce n’était pas arrivé depuis des lustres : onze hommes se préparent, dans le département, à devenir prêtres. Une bonne nouvelle pour le diocèse de Meaux qui a longtemps souffert de la crise des vocations.
Jean-Baptiste Cottin rayonne de bonheur. Il a trouvé sa voie. Ce jeune homme de 24 ans, originaire de Fontainebleau, est un des onze séminaristes qui se préparent à devenir prêtres en Seine-et-Marne. Une ordination devrait être célébrée en juin.
Une excellente nouvelle pour le Diocèse de Meaux, qui a longtemps souffert de la crise des vocations. Le département, qui compte 525 églises, peut compter sur 119 prêtres en activité. Voilà dix ans, ils étaient 145 et en 1966, 303 ! Il est loin le temps du « un curé par clocher ». L’évêque de Meaux, Mgr Jean-Yves Nahmias, a mis l’accent sur les vocations sacerdotales. D’autant plus que l’ouest du département est en constante augmentation de population et donc potentiellement de catholiques.
Jean-Baptise Cottin sait que le chemin est long : le séminaire dure six ans. Celui qui veut s’engager a tout le temps de renoncer, ceux qui restent sont très motivés. Le jeune homme a déjà passé son année de fondation spirituelle à la Maison Saint-Augustin à Paris, avant de partir dans un séminaire à Venasque (Vaucluse). Cette année, il se partage entre les cours du cycle de philosophie à Paris et son stage à l’évêché de Meaux, où il travaille à l’organisation des événements.
« Je me suis toujours posé des questions. J’hésitais entre prêtre ou fromager. J’ai tenté le concours d’éducateur spécialisé, j’ai même passé un CAP de marqueterie et d’ébénisterie », sourit le jeune homme, issu d’une famille catholique pratiquante qui lui a toujours laissé le choix. Détail qui a toute son importance dans son parcours spirituel : un de ses oncles est évêque !
« Je voulais donner ma vie à Dieu », explique Jean-Baptiste Cottin qui a pris plusieurs chemins, avant de rejoindre celui du séminaire. « J’ai passé du temps dans une communauté, avec des religieux. Mais j’ai découvert que je voulais réellement devenir prêtre. » Par deux fois, il a rencontré le pape François, « un moment important ».
Adolescent, il avait une petite amie et a renoncé à cette vie amoureuse, au même titre qu’il a renoncé à s’enrichir. « Les questions que l’on me pose à ce sujet ne me dérangent pas. Dieu, c’est un choix de tous les jours. Servir le Seigneur me rend heureux. » La vie qui l’attend ne l’effraie pas non plus. « Les prêtres ne sont plus isolés. Ils vivent à plusieurs dans un presbytère, il existe une réelle fraternité entre eux. »
Retrouvez l’intégralité de l'article sur :