Jean-Michel Blanquer doit tout à Najat Vallaud-Belkacem
Article rédigé par Causeur.fr, le 19 février 2018 Jean-Michel Blanquer doit tout à Najat Vallaud-Belkacem

Source [Causeur.fr] Jean-Michel Blanquer a donc explosé les compteurs de « L’Emission politique », avec 71% des personnes convaincues dans le sondage final.

Plus encore, Alexis Corbière, qui n’avait pourtant pas démérité lors de son débat avec le ministre de l’Education nationale, a sans doute eu un moment de désolation lorsqu’il a appris que 69% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon de la dernière présidentielle avaient été convaincus par son interlocuteur du soir.

Derrière chaque grand homme…Il ne s’agit pas là de mettre en cause ses compétences, ni son bon sens et son habileté politique. Mais on oublie un peu trop facilement à qui Blanquer doit en priorité son immense popularité. La personne à qui le ministre pourrait dire : « je lui dois tout ». Emmanuel Macron, le président qui lui a fait confiance ? Alain Juppé, ce fourier du macronisme, qui l’avait abondamment consulté pour la construction de son programme éducatif ? Gilles de Robien et Luc Chatel, qui lui ont permis de faire ses armes au ministère ? Non. Ni les uns, ni les autres. Cette personnalité à qui Blanquer doit tout est une femme. Sa femme ? Je ne pense pas à elle, et du reste – le ministre préservant à juste titre sa vie privée – on ne sait rien d’elle.

Jean-Michel Blanquer doit tout à Najat Vallaud-Belkacem, qui l’a précédé rue de Grenelle. Grâce à elle, il est populaire. Grâce à elle, tout ce qu’il touche se transforme en or sondagier. Grâce à elle, cet homme est le messie.

Après moi, le soleil !

Si Najat Vallaud-Belkacem n’avait pas mis en œuvre sa réforme du collège, si elle n’avait pas piétiné les classes bilangues et les options Latin et Grec, si elle n’avait pas délégué la rédaction des programmes à l’idéologue Lussault, si elle n’avait installé le tirage au sort comme solution de sélection d’entrée à l’Université, qu’aurait bien pu faire Jean-Michel Blanquer ?

Il suffisait juste d’annoncer son intention de rétablir les classes bilangues, le Latin et le Grec pour paraître un homme de bon sens. Le ministre n’a même pas eu besoin de financer leur rétablissement en redonnant les dotations en heures-postes correspondantes. Ce qui, au passage, n’a pas permis qu’elles fassent leur retour dans bon nombre d’établissements. Oui, il suffisait juste de l’annoncer.

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